La Marseillaise belge
Yves Leterme
La Marseillaise belge
"L’erreur est humaine", dit-on souvent en guise d’excuse. Mais jusqu’à quel point ? Car il y a des bourdes difficilement excusables. Yves Leterme, dirigeant du Parti chrétien démocrate flamand et chargé de former le gouvernement belge, ne dira pas le contraire, après sa bévue magistrale. En effet, cet homme politique très en vue au royaume des Belges, interrogé par un journaliste de la télé sur ce que commémorait la fête nationale belge, s’est planté. Il a répondu : "La proclamation de la constitution". Première erreur, car la réponse aurait dû être "La prestation de serment de Léopold 1er, roi des Belges, le 21 juillet 1831".
Mais l’erreur est humaine, et selon les sondages, bon nombres de ses concitoyens et autant d’hommes politiques ne le savent pas non plus. Passons donc. Mais l’affaire s’est corsée et de quelle manière, lorsqu’on lui a demandé d’entonner l’hymne national, en l’occurrence, "La Brabançonne", comble de malchance ou plutôt d’étourderie, ce bon M. Leterme s’est mis à chanter l’air de "La Marseillaise", bien connu des supporters des Bleus, le Onze national français. Deuxième erreur. Ainsi donc, "Allons enfants de la patrie", le couplet de la monumentale erreur, a suffi à déchaîner contre l’élu belge les foudres de toute la presse du Plat pays et surtout de ses compatriotes francophones.
Si les plus indulgents s’en tiennent à la thèse de l’erreur gravissime, voire impardonnable, d’autres y voient une nouvelle provocation de la part d’un élu qui avait jadis déclaré que "La Belgique n’est pas une valeur en soi" et que les francophones belges ne semblaient "pas en état intellectuel" d’apprendre le flamand. Pour l’heure, ils ne semblent "pas en état intellectuel" de gober les couleuvres de M. Leterme. Comme quoi, il y a des erreurs suffisamment lourdes de conséquences et qui valent bien leur pesant de reproches.
L’Observateur Paalga du 30 juillet 2007
Attribution des 10 000 logements sociaux et économiques à Ouaga Traquer les prête-noms
Mieux vaut tard que jamais. Enfin, depuis la période révolutionnaire, un programme de logements sociaux et économiques vient de voir le jour. Il a été lancé le 24 juillet 2007 à Ouagadougou. Grâce à ce programme, 10 000 logements devraient être dans un moyen terme disponibles pour les populations à faibles revenus. Il était vraiment temps, dans une ville où la hausse du loyer est de plus en plus un goulot d’étranglement pour nombre de ménages, que les autorités fassent un geste en direction au moins d’une partie des personnes qui ploient sous le poids de ce fardeau. 10 000 logements, ce n’est pas assez, mais c’est déjà ça de gagné. Et c’est même bon à prendre, même si au fond, on peut ne pas être d’accord avec les critères surtout celui qui impose d’avoir un salaire en dessous de 100 000 FCFA pour bénéficier d’un logement dans le cadre de ce programme. Maintenant, reste à prier pour que les autorités en charge du programme travaillent de sorte à ce que tout se passe dans la transparence, surtout pour ce qui est de l’opération d’attribution de ces logements. Elles doivent ouvrir l’œil, et le bon, pour que par le jeu des prête-noms, des gens assez voire bien fortunés ne viennent ravir aux moins nantis leurs logements. Nous sommes à Ouaga, et ça ne serait pas une surprise de voir que sur des terrains destinés à des personnes de modestes conditions, cinq ans après, des buildings commencent à pousser çà et là. Si des cas se produisaient, les autorités devraient prendre les dispositions utiles pour sévir pour l’exemple. Sinon, on passerait à côté des nobles objectifs de ce programme salutaire.
L’Observateur Paalga du 30 juillet 2007
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