L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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L’ANEB exige des réponses concrètes à sa plate-forme revendicative

Plate-forme revendicative

L’ANEB exige des réponses concrètes

L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) a animé une conférence de presse le mardi 15 avril 2008 à son siège (communément appelé "code"), sis à Zogona. Objet : faire le point de la situation qui prévaut depuis cinq (5) mois à l’UFR/SDS de l’université de Ouagadougou, afin d’éclairer l’opinion nationale.

Depuis 5 mois environ, l’Unité de formation et de recherche en science de la santé (UFR/SDS) de l’université de Ouagadougou connaît des perturbations des cours et la suspension des stages qu’assuraient les étudiants de cette unité à partir de leur 3e année dans les différents Centres hospitaliers universitaires (CHU).

Après un temps relativement long de grèves, de sit-in, de marches, sans véritablement obtenir gain de cause, la corporation ANEB de l’UFR/SDS a rencontré les médias le mardi 15 avril pour leur brosser la situation qui prévaut dans leur filière, et les informer d’autres actions qu’elle compte mener dans les jours à venir, si rien n’est fait pour satisfaire leur plate-forme revendicative, qui se compose essentiellement de quatre (4) points :

 la remise des copies d’examen aux étudiants ;
 la réouverture du concours d’internat ;
 l’élaboration des statuts des étudiants au sein des Centres hospitaliers universitaires et des textes sur les indemnités de stage ;
 l’augmentation des indemnités de stage.

Signalons qu’outre ces 4 points, il y a la question des vaccinations des étudiants stagiaires dans les hôpitaux contre la méningite, le tétanos, la fièvre jaune et l’hépatite B, et de leur visite médicale annuelle.

Dans la déclaration liminaire, lue par le délégué général de la corporation ANEB, Thiéba Millogo, on a noté que certaines revendications, comme celles portant sur les textes relatifs aux indemnités de stages et à l’augmentation de leur taux, datent de 1999-2000 et ne sont toujours pas satisfaites. Cependant, seule la revendication concernant la remise des copies aux étudiants a été prise en compte par les autorités universitaires et celles du MESSRS courant mars 2008.

Le ministère de la Santé, qui a la responsabilité de satisfaire les autres points de la plate-forme, se justifie comme suit :

 en ce qui concerne la réouverture du concours d’internat 2007-2008, destiné à former une élite médicale burkinabè, il a invoqué les arguments d’exercice budgétaire clos et de l’impossibilité d’organiser deux (2) concours la même année (le concours d’internat a un caractère international et avait déjà été organisé pour les étudiants en médecine des autres pays ; ceux du Burkina, ayant terminé tardivement leur année 2007-2008, n’ont pu y prendre part) ;

 pour le troisième point, qui touche aux statuts des étudiants au sein des CHU, le ministère de la Santé a déclaré depuis mars 2008 qu’une commission serait créée pour y réfléchir. Mais pas de réponse jusqu’à ce jour, d’après l’ANEB ;

 le département de la Santé invoque le nombre croissant des étudiants et l’absence de numerus clausus entre autres pour justifier l’impossibilité d’augmenter les taux des indemnités (4e point de la plate-forme).

En plus, la question des vaccinations n’a pas été résolue. Face à ces réponses apportées par les autorités du MESSRS et du MS, lesquelles réponses ne semblent pas satisfaire la corporation ANEB, celle-ci a déclaré :

"Nous voulons des réponses concrètes à des revendications connues des autorités, et ce, depuis des années pour certaines et dont la résolution est loin d’être la mer à boire pour le pouvoir de la IVe République au regard du train de vie de ses dignitaires", avant de poursuivre que "dans les jours à venir, d’autres actions vont être menées dans le but d’amener les autorités à se pencher sérieusement sur nos justes et légitimes revendications".

A la question d’un confrère de savoir la nature des actions qui seront menées dans les prochains jours, le délégué général de la corporation ANEB a répondu qu’il lui était impossible de dire exactement ce qui serait fait pour le moment, mais que ce qui est sûr des actions seront menées pour que la situation change.

Alima Koanda (stagiaire)

L’Observateur Paalga du 16 avril 2008



16/04/2008
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