L’héritage papal bat de l’aile (Fondation Jean-Paul II pour le Sahel)
Fondation Jean-Paul II pour le Sahel
L’héritage papal bat de l’aile
Le comité d’organisation du 25e
anniversaire de la Fondation Jean-Paul II, au Burkina Faso, a rencontré la
presse, le vendredi 7 novembre 2008. A l’ordre du jour de cette rencontre qui a
eu lieu à l’Eau vive, à Ouagadougou, la célébration, le 15 février prochain, à
Yagma, du jubilé d’argent de ladite Fondation. Une fête qui intervient dans un
contexte de crise financière internationale.
Au commencement était le Pape Jean-Paul II. Son bâton de globe
trotter, que disons-nous, de pèlerin en main, il parcourt le monde, pour
annoncer la bonne nouvelle. Une mission d’amour qui le conduit au Burkina Faso,
en 1980 plus précisément le 10 mai, où le souverain pontif lance un appel en
faveur des populations durement touchées par la désertification et la
sécheresse. La voix papale, depuis le désert sahélien, a été entendue jusque
dans les pays du Nord particulièrement en Allemagne et en Italie, entre autres.
Ainsi naissait 4 ans après, la Fondation Jean-Paul II dans un élan
de solidarité internationale. Aujourd’hui, cela fait 25 ans que cette
institution est au service de pays sahéliens : le Burkina Faso, le Cap
Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal
et le Tchad. La Fondation Jean-Paul II pour le Sahel, c’est "25 ans de
vie, de travail pour les plus pauvres sans aucune discrimination ; de
lutte contre la désertification et ses causes ; 25 ans à former des
sahéliennes et des sahéliens qui se mettent au service de communautés".
Bref, la fondation Jean-Paul II, c’est 25 ans de lutte contre la
pauvreté dans le Sahel. Au Pays des hommes intègres où se trouve le siège de la
Fondation, ses administrateurs veulent faire écho de la date de naissance de
cette institution papale. Ils en ont parlé au cours d’une conférence de presse,
le vendredi 7 novembre dernier à Ouagadougou dans la salle de réunions de l’Eau
Vive. "25 ans, c’est le plus bel âge de la vie, dit-on, pour un homme.
Pour une organisation, c’est aussi une belle prouesse de coordination de
multiples talents et énergies au service d’une cause noble. C’est pourquoi
c’est un temps fondamental qui exige que l’on célèbre une action de grâce au
Seigneur", dira Monseigneur Thomas Kaboré, président du comité
d’organisation du jubilé.
Ce sera le 15 février 2009, à l’occasion du pèlerinage national de
l’Eglise-famille de Dieu au Burkina. La crise financière internationale s’est invitée
à cette conférence de presse préparatoire du jubilé d’argent de la Fondation
Jean-Paul II. Elle vient mettre à mal une situation qui n’était guère
reluisante. Bien avant cette crise financière, les subventions que recevait le
Burkina Faso étaient en dents de scie. En 2001, elles se chiffraient à 592 559
296 FCFA ; en 2006, à 625 459 744 FCFA ; en 2003, 463 960 096
FCFA ; en 2004, 412 932 040 FCFA ; en 2005, 272 573 874 FCFA ;
2006, 458 855 268 ; en 2007, 281 402 221 FCFA. Le constat aujourd’hui de Mgr
Thomas Kaboré est que la Fondation ne se porte pas bien.
"Quand on hérite une maison de son père, on se doit de
l’entretenir, de la réparer pour maintenir solidement ses fondations... Nous
avons été soutenus, aidés, subventionnés pendant 25 ans, il est temps
maintenant que nous sahéliens, nous fassions notre part du boulot, que nous
apportions notre pierre à l’édifice... Faisons de cet anniversaire un départ
pour prendre en charge la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel", lance
l’évêque de Kaya, Mgr Thomas Kaboré. Appel est ainsi fait aux sahéliens, de
toute confession à un sursaut d’amour et de solidarité, pour maintenir vivace
la flamme de la Fondation Jean-Paul II (www.fjp2-sahel.org).
Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga du 10 novembre 2008
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