Mendicité électorale !
Humeur
Mendicité électorale !
La campagne électorale est officiellement lancée sur toute l’étendue du territoire national. Dans cette ambiance, nous allons rencontrer à nos portes et sur tous les terrains possibles des hommes qui vont user de toutes sortes de rhétoriques et de démagogie pour nous persuader de la véracité de leurs idées.
Ces hommes, jadis enfermés dans l’hémicycle, se retrouvent dans la «rue» pour négocier de nouveau leur emploi. Au demeurant, lorsqu’un parti politique dont les membres ne remplissent pas une cage d’ascenseur envoie un député à l’Assemblée, une question se pose : qu’est-ce que ce dernier peut faire face à un groupe puissant d’un grand parti ?
Voter les lois, certainement, mais de quelles drôles de lois s’agit-il, lorsque celles-ci sont boudées la plupart du temps par ceux qui les votent.
En guise d’exemple parmi tant d’autres, les personnes qui téléphonent au volant, en pleine circulation au nez et à la barbe du policier, qui, impuissant, se rabat sur un pauvre cycliste pour non-respect du feu tricolore.
En tout cas, nombreux sont les Burkinabè qui ne croient plus à la politique et se posent des questions : doivent-ils voter par devoir civique et citoyen ou doivent-ils voter pour permettre à des individus de se réaliser( payer un véhicule et construire une villa) ?
Aussi, il y a le fait que nous aurons à faire ces temps-ci, c’est- à- dire pendant la période électorale, à des agnus. Ces individus naguère perceptibles qu’à travers les vitres fumées de leurs 4x4, sont «descendus» se mettre au même niveau que «nous» afin de négocier nos voix .
Quelle importance avons-nous maintenant ? nous, les apolitiques !
Dommage, car ces candidats, après avoir récolté nos suffrages contre vents et marées (promesses...), vont à nouveau s’enfermer dans leurs 4x4 et dans leurs villas devant lesquelles on va se heurter à des enseignes telles que «attention chien méchant». Et il est bon de savoir qu’un chien est toujours conditionné par son maître.
Nous, éléments neutres de la société civile, demandons que soit dimensionnée la démocratie à notre portée. C’est-à-dire un équilibre social, économique permettant à chaque Burkinabé de vivre décemment.
Nous réfutons les thèses qui disent que tout est prioritaire dans un pays sous-développé ; il n’ y a que ceux qui n’ont aucune passion qui disent cela.
Afin de vérifier jusqu’où iront leurs promesses, allons voter surtout !
Jean Marie Sawadogo
Mouvement burkinabé pour le développement et le Civisme
L’Observateur Paalga du 25 avril 2007
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