L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Non-lieu pour Bana Ouandaogo

Une Lettre pour Laye du 4/01/2008

 

 

Cher Wambi,

 

Ainsi que le veut la coutume, depuis la nuit des temps, au seuil de cette nouvelle année 2008, je sacrifie à ce noble devoir de te présenter mes  vœux les meilleurs.

Santé et paix soient notre plat quotidien ; même si le "gombo" s'avère indispensable pour améliorer la sauce.

Puisse-t-elle nous apporter tout le bien qui concourt à notre épanouissement.

Aussi, je joins ma voix à la tienne pour rendre grâce à bon Dieu et aux ancêtres qui veillent sur nous, et qui nous ont permis de traverser victorieusement l'année 2007.

Car ils sont nombreux, tu   le sais, qui n'ont pas eu ce privilège de connaître l'année 2008.

Je n'ose pas douter que, malgré ce froid sibérique qui souffle sur les cases, vous avez bien fêté et la St-Sylvestre et le nouvel an.

Ne dit-on pas qu'à Laye, la réussite de la fête se mesure aux flots de dolo qui coulent ?

Ici à Simonville en tout cas, vie chère oblige, les folies habituelles n'ont pas été au rendez-vous.

L'on se sera contenté du strict minimum, car l'histoire nous enseigne que le plus dur reste l'aprè-fête.

Tu n'ignores pas cette maladie annuelle de la "Zanviose" qui rend le fonctionnaire burkinabè moyen agressif, aigre et méconnaissable parce que   pauvre comme un rat d'église en ce mois de janvier.

Mais revenons à la St-Sylvestre pour remarquer, cher Wambi, que ce 31 décembre 2007 les lieux de cultes, mosquées, églises et temples n'ont point désempli.

Les bars et autres maquis de la capitale n'ont reçu leurs éternels abonnés qu'au petit matin du 1er janvier, chacun tenant à confier ses doléances à Bon Dieu en direct.

Pour la petite histoire, cher cousin, le curé de la paroisse Notre-Dame des Apôtres à la   Patte-d'Oie, l'aura appris à ses dépens.

L'abbé Joseph Ilboudo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, à l'instar de ses homologues, a eu de la peine à gérer le monde des fidèles accouru à la messe du 31 nuit.

C'était  tout simplement du jamais vu en ces lieux qui, d'habitude, ne comptaient dans leurs rangées que les femmes et les tout-petits.

Cette  fois-ci, le curé, dis-je, avait eu la géniale idée d'inviter les fidèles à mettre les intentions de prières et leurs vœux de nouvel an sous plis fermés.

Lesquels plis, une fois bénits, seront ensuite incinérés, et les cendres  encensées vers les cieux, pour ne pas dire la demeure divine.

Est-ce ce qui a galvanisé cette ruée vers l'église Notre-Dame des apôtres ?

En tout cas, il aurait fallu une remorque, si je ne m'abuse, pour déménager les tonnes de plis convoyés aussi bien par les catholiques que par des fidèles d'autres confessions religieuses.

Comme quoi, cher cousin, chacun, en ce début d'année, a besoin que Bon Dieu tende l'oreille et ouvre l'œil vers ses préoccupations, ses doléances pour ne pas dire ses angoisses.

Et pour une fois, ainsi que l'a remarqué un fidèle, les Burkinabè se retrouvaient sur un pied d'égalité, chacun avec son lot de problèmes.

Mais, cher cousin, ces fêtes ne seraient pas fêtes à Simonville sans l'ordre et la sécurité.

Ce qui m'amène à tirer mon chapeau aux gendarmes et aux policiers qui, du 11 décembre au 02 janvier, ont monté la garde sur les différentes artères, de jour comme de nuit, pour assurer la fluidité de la circulation et décourager  les éventuels pêcheurs en eau trouble.

Rien que leur présence aux différents feux de stop a suffi à discipliner les usagers et à dissuader les récalcitrants.

Pour une fois, en tout, sans matraque ni kalachnikov, pandores et poulets nous ont prouvé qu'ils savent être utiles, pour peu que la gamelle soit bien garnie.

Point de doute que leurs états-majors n'hésiteront pas un seul instant à leur gratifier d'un bœuf bien gras, comme pour dire qu'à ses vaillants civils en uniforme, le Faso saura  être reconnaissant.

Et puisque nous sommes de plain-pied dans l'année 2008, je dois te rappeler, cher cousin, que depuis le 1er janvier donc le Burkina Faso est membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Last but not least, notre compatriote Kouka Edouard Tapsoba, qui officie depuis maintenant des années à l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), vient de gravir de nouveaux échelons.

Jusque-là coordonnateur de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest et basé à Accra, il a accédé depuis ce même 1er janvier au poste de directeur général adjoint, et devra rejoindre le siège de la FAO à Rome.

Pour l'histoire, te rappelles-tu que Kouka Edouard Tapsoba avait occupé les fonctions de ministre du Développement rural de notre pays sous le Conseil du salut du peuple (CSP) du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo ?

Sa nouvelle ascension m'ôte une épine du pied quand on sait que les Burkinabè ne répondent pas toujours présent à la haute fonction publique internationale.

Autant nous sommes prompts à payer les cotisations, autant nous brillons par notre absence au sommet des institutions.

Le jour viendra-t-il enfin où nos compatriotes se donneront la main pour gravir les montagnes ?

En attendant, le nouveau directeur général adjoint de la FAO, Kouka Edouard Tapsoba, est déjà annoncé ce samedi 5 janvier 2008 à Ouagadougou.

 

Que te dire d'autre cher cousin ? Sinon qu'en dépit des festivités, notre bonne vieille Tipoko l'Intrigante est restée aux aguets.

Dans l'attente qu'elle nous livre ses prédications pour cette année nouvelle, voyons ensemble ce que contient son carnet secret.

 

Longue fut l'attente, mais pas vaine.

Bonne nouvelle, en effet, pour les correcteurs et surveillants aux concours directs et professionnels de la Fonction publique, session 2007, qui vont  engranger leurs indemnités en ce mois de janvier 2008.

Dans les provinces autres que le Kadiogo, ils pourraient passer à la caisse dès ce vendredi 4 janvier.

Les dates retenues pour le paiement de ceux de la province du Kadiogo seraient le 10 janvier 2008 pour les correcteurs, et le 15 janvier 2008 pour les surveillants.

 

L'année 2008 démarre sous de bons auspices pour la présidente de la Croix-Rouge burkinabè, Mme Bana Ouandaogo qui, l'on sait, avait maintes fois été citée par la presse dans l'affaire dite de détournement de 674 millions. L'on se souvient qu'aux toutes premières heures de l'année 2007, elle avait créé l'événement en déposant librement sur le bureau du président de l'Assemblée nationale sa lettre de démission pour se mettre à la disposition de la justice afin que le dossier qu'on disait être bloqué à cause de l'immunité parlementaire dont elle jouissait puisse suivre son cours. A cette époque, plus d'un avaient été surpris par sa décision qui relève du courage et du sens élevé de la citoyenneté.

Un de ses proches confiait d'ailleurs que son acte de démission a été surtout motivé par son amour pour la Croix-Rouge. En effet, au-delà de sa personne, c'est l'image de l'institution qu'elle préside qui était chaque fois écornée à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Et comme la Croix-Rouge est une institution dont la bonne image en temps de paix facilite son action humanitaire en situation d'urgence, elle a penché pour la démission afin d'en finir une fois pour toutes avec cette affaire qui n'avait que trop duré. Par cet acte, l'instruction judiciaire a été poursuivie durant une année et une ordonnance de non-lieu a été rendue pour six personnes sur dix dont Mme Bana Ouandaogo.

La justice a fait son travail et Mme Bana Ouandaogo a été blanchie.

Comme quoi, sous nos tropiques, il faut laisser au temps le temps de s'occuper de certaines de nos affaires.

 

Partis en ordre dispersé, dans les conditions que l'on sait au Hadj 2007, les pèlerins burkinabè, qui séjournent depuis à la Mecque par milliers, commenceront à regagner le pays natal à partir du 9 janvier 2008. S'il est vrai que ceux des pèlerins qui avaient choisi de rejoindre la terre sainte de l'islam par vols réguliers sont de retour depuis, le gros de la troupe attend toujours.

 

Après la St-Sylvestre et le nouvel an, ambiance festive permanente dans le Sanguié où se disputent les championnats du monde rural de Didyr (CMRD).

Initiative de l'Association sportive espoir de Didyr, les finales desdits championnats seront disputées les samedi 5 et dimanche 6 janvier 2008 à Didyr.

Un rendez-vous des étoiles montantes du sport et de la culture où rivaliseront sainement les jeunes des communes rurales de Dassa, de Didyr, de Godyr et de Kordié.

 

L’Observateur Paalga du 4 janvier 2008



04/01/2008
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