L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Tertius noircit son cahier d'audiences

Premier ministère

Tertius noircit son cahier  d'audiences

 

Le premier ministre, Tertius Zongo, était vendredi 22 juin dans l'après-midi à l'hémicycle pour échanger (une première dans la 4e République) avec le chef du Parlement, Roch Kaboré. Le même jour, il a reçu à la primature les ex-présidents, Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouédraogo.

 

"Il faut qu'on se rappelle toujours qu'on est en République et qu'il est important que chacun joue son rôle... mais qu'on n'oublie pas que nous travaillons pour la même cause...", propos du nouveau Premier ministre, au sortir de ses échanges avec l'occupant du perchoir. Une visite qui est une première dans les annales de la 4e République, car sauf à l'occasion du discours sur l'Etat de la nation (DEN) et de celui de politique générale (DPG), la silhouette du PM est presque invisible au Parlement.

Tertius Zongo rompt donc avec cette sorte de tradition de la vie républicaine, et s'en explique ainsi : "Le président de l'Assemblée nationale est une personnalité pétrie d'expériences, il est mon aîné de surcroît, et il est normal que je vienne pour qu'on échange... C'est à moi d'aller vers lui... je reviendrai bien sûr pour mon discours...".

Quant au président de l'Assemblée nationale, interpellé sur une des missions dévolues aux députés, à savoir le contrôle de l'action gouvernementale, il a répondu que le Parlement remplirait cette tâche, tout en évoquant quelques insuffisances qui seront comblées telles les enquêtes parlementaires.

Auparavant dans la matinée de ce vendredi 22 juin, le locataire de la rue Agostino Neto a reçu en audience les deux ex-chefs d'Etat, Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouédraogo.

Après trois quarts d'heure de tête-à-tête avec le maître des lieux, les deux hommes qui ont dirigé notre pays il y a quelques années de cela émergèrent du bureau de Tertius Zongo.

"C'est toi qui va prendre la parole", plaisanta celui que les Burkinabè appellent "J-B", en s'adressant à Saye Zerbo. "Pourquoi moi ?", demanda ce dernier. "C'est toi le doyen", ajouta celui qui gouverna l'ex-Haute-Volta du 7 novembre 1982 au 4 août 1983.

C'est  finalement le colonel Saye Zerbo qui donna à la presse l'objet de cette audience : "C'est très simple, quand un premier responsable est nommé, il cherche les conseils des anciens... Nous avons parlé de tout et de rien... nous lui avons prodigué des conseils sur la politique, et nous attendons qu'il gouverne dans l'intérêt de tous les Burkinabè, mais pas pour telle ou telle corporation...", a laissé entendre Saye Zerbo aux journalistes présents.

 

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga du 25 juin 2007



25/06/2007
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