Un chauffard blesse grièvement deux jeunes gens et prend la fuite
Faits divers
Inconscience, irresponsabilité ou impunité ?
Un chauffard blesse grièvement deux jeunes gens et prend la fuite
L'écrit ci-dessous est le récit pathétique d'un accident de la circulation, vécu à Ouagadougou, et imputable à un chauffard. Non content d'avoir foulé au pied les règles élémentaires du code de la route, notre bonhomme s'est aussi rendu coupable de délit de fuite.
Dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 juillet 2007, un véhicule roulant sur la route de Kaya dans le sens hôtel Silmandé carrefour de l'hôpital, voulant tourner à gauche pour emprunter la route de Fada, ne prit pas la peine de contourner le feu tricolore pour monter, comme il se devait sur la voie.
Avant le croisement, il commença par serrer à sa gauche, pour emprunter la route de Fada en sens interdit. La voie empruntée par le véhicule est plutôt réservée à ceux qui circulent dans le sens est-ouest, c’est-à-dire venant de Dassasgho et allant vers le centre-ville, ou désirant tourner à droite pour se rendre vers l’hôtel Silmandé. Malheureusement, un jeune homme, ayant remorqué une jeune fille en moto JC, circulait dans le sens Dassasgho centre-ville. Naturellement, ils sont surpris par cette voiture, qui tournait à vive allure, empruntant un sens interdit et qui fonçait tout droit sur eux. Il est exactement 0h15mn, le choc est inévitable et très violent. Le jeune homme, qui a la jambe broyée, gît au milieu de la chaussée et n’arrête de crier de douleur. Quant à la jeune fille, elle gît inanimée sur le bas-côté.
Un conducteur irresponsable
Ce chauffard, d’une quarantaine d’années, descend du véhicule, et, rapidement, les passants s’arrêtent pour secourir les blessés. Certains tentent d’appeler les sapeurs-pompiers, d’autres, les parents du jeune homme ou de la jeune fille qui à ce moment avaient du mal à balbutier les numéros à appeler.
En un temps record, une bonne vingtaine de personnes s'étaient regroupées autour des blessés, attendant les sapeurs-pompiers. Entre-temps, le "chauffeur" coupable tenta de rejoindre son véhicule. Quand il ouvrit la portière et s’installa au volant, les gens présents lui firent comprendre qu’il ne devait absolument pas bouger le véhicule pour les besoins du constat. Personne ne s’imaginait ce qu’il avait l’intention de faire. Tout d’un coup, le véhicule démarre en trombe, tous feux éteints, et disparaît à toute allure vers Dassasgho en courant le risque de renverser des passants qu’il rencontrait. Certains sont arrivés au lieu de l’accident tout en sueur parce qu’ils avaient évité de justesse un véhicule qui roulait à vive allure tous feux éteints.
Châtier qui de droit
Notre chauffard, non content d’avoir blessé grièvement deux jeunes gens et d’avoir peut-être hypothéqué leur avenir, venait d’aggraver sa situation en commettant le délit de fuite. Seulement il avait oublié que son véhicule était garé sous la lumière et que même en éteignant ses feux, il était très aisé pour plusieurs personnes de lire le numéro de sa plaque d’immatriculation. Les confrontations n'ont laissé aucun doute : il s’agit d’un véhicule de luxe de marque Toyota, immatriculé 11 HH 5956 BF. S’il était resté, il aurait pu à l’hôpital être d’un grand secours pour les pauvres suppliciés en attendant l’arrivée de leurs parents qui, d’ailleurs, ne décrochaient pas le téléphone, vu l’heure tardive. Ensuite, son assurance aurait pu couvrir les frais médicaux des blessés qui, peut-être, ne sont pas en mesure de les supporter. Et si le jeune homme mourait, devait voir la jambe amputée, ou devait rester invalide toute sa vie ? Et s’il travaillait et avait des personnes à sa charge ?
Bref ! Que de préjudices causés par deux innocents.
Toutes les informations nécessaires furent communiquées aux sapeurs-pompiers, qui ont même récupéré un morceau de ferraille tombé du pare-choc et qui trahit la couleur du véhicule. Toute personne désirant vérifier les faits peut le faire auprès des sapeurs-pompiers.
Chacun devra faire son travail pour que le coupable soit identifié et qu'il assume ses responsabilités afin de réparer les torts commis et que des victimes innocentes ne paient pas de leur vie l'irresponsabilité ou l’inconscience de certaines personnes.
Rasmané Kaboré
au secteur 30, Ouagadougou
L’Observateur Paalga du 12 juillet 2007
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