Un chœur contre la piraterie
Laongo
Un chœur contre la piraterie
Un "plan triennal de lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques". C’est ce dont le ministère de
Les artistes burkinabè, comme ceux du monde entier, sont victimes de la piraterie de leurs œuvres. Le secteur le plus touché étant celui de la production musicale et de l’audiovisuel. A en croire le directeur général du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), les hémorragies causées par ce fléau, rien que pour la période 2006-2007 et sous la forme artisanale, interpellent plus d’un. 15 765 297 cassettes et CD piratés estimés à 95% des supports sur le marché national, représentant
Hamidou Ouédraogo
Encadré 1
Les impressions de deux acteurs sur le lancement du plan triennal de lutte contre la piraterie
Aboubacar Zida dit Sid-Naaba, créateur :
Cela fait 10 ans que j’ai commencé à produire des cassettes audio avec Tambidga 1, 2, 3 et bien d’autres qui ont été piratées partout. Il n’y a pas très longtemps, mon premier long-métrage Ouaga Zoodo a été piraté. On les trouve en CD partout à Lomé, à Accra et à Abidjan. En tant que créateur et victime de la piraterie, c’est avec un sentiment de soulagement que j’ai vécu l’acte de ce soir qui est un signal fort contre la piraterie. L’on ne peut pas dire que le combat est gagné d’avance, mais ensemble nous lutterons contre le phénomène. Pourvu que chacun joue sa partition. Dans trois ans, nous ferons le bilan.
Moussa Kaboré, producteur (Bazar Music)
Nous sommes reconnaissants au gouvernement pour ce soutien aux acteurs de la culture. C’est un fléau qui tue la culture d’un pays comme le nôtre. Tant qu’il y a la piraterie, je me demande si la culture burkinabè se développera. Si nous réussissons la lutte, cela va permettre à nos artistes de vivre dignement de leur création tout comme les producteurs que nous sommes. Mais en attendant c’est la misère chez nous tous à cause de la piraterie. C’est triste de constater que chaque fois qu’on sort une cassette dès le lendemain, le marché est inondé du même produit mais piraté.
Recueillis par O.H
Annonce du programme
Encadré 2
Les coulisses
Saint Valentin à Laongo
- Beaucoup de femmes n’oublieront pas pendant longtemps cette cérémonie de lancement du plan triennal de lutte contre la piraterie. La cause : l’événement coïncidant avec le 14 février, fête des amoureux, il leur a été distribué, de la part du ministre de
Qui a dit que l’incivisme n’est pas burkinabè
- Quand on parle de l’incivisme des Burkinabè, il faut aller sur le site touristique de sculpture sur granit de Laongo pour s’en convaincre. Le respect du bien public ne semble pas y être une valeur partagée. Pour la présente cérémonie, les organisateurs ont pris soin d’attirer l’attention des visiteurs, par des messages affichés un peu partout, sur la nécessité de garder l’environnement propre. Peine perdue ! Car, quelques heures seulement après, les lieux étaient envahis de sachets plastiques, lotus et autres papiers alors que des poubelles ont été dressées partout. Mais il faut dire qu’on y voyait aussi des déchets d'un genre dont ceux chargés de l’assainissement du site ne s’étaient même pas préoccupés. Pire, des agents n’ont trouvé meilleur endroit que contre le mur d’un des importants édifices, apparemment un réfectoire, pour faire du feu. Sous l’effet des flammes, le mur est non seulement devenu noir mais a aussi été entamé.
Rassemblées par O.H.
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