L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Une Lettre pour Laye du 1er/02/2008

Une Lettre pour Laye du 1er/02/2008

 

Cher Wambi,

 

 

Hélas, c'est la loi de la nature, un de nos derniers baobabs vient de s'écrouler. Tu l'as certainement déjà appris par les voyageurs venant de Simonville, le Pays des hommes intègres, la communauté musulmane en particulier, pleure depuis le mercredi 30 janvier 2008 le décès de son grand imam, El Hadj Ibrahim Koanda.

Le vieux sage s'en est allé dans sa 90e année, par suite d'une courte maladie.

Il repose désormais auprès des siens dans son village natal de Dar-es-Salam, dans la périphérie de Ouagadougou.

En d'autres temps et sous d'autres cieux, les canons et les fusils auraient tonné pour l'accompagner à sa dernière demeure.

Car il était bien notre sage à tous, l'incarnation de la tolérance, du pardon et de l'amour du prochain, qu'il ne cessait de professer à la faveur des grandes prières du Ramadan et de la Tabaski à la place de la Nation à Ouagadougou.

Puissent ses héritiers spirituels emprunter la voie qu'il a tracée pour le bien-être des Burkinabè des villes et des campagnes.

El Hadj Koanda a répondu à l'appel d'Allah quelque quatre jours avant le bilan du Hadj  2007.

C'est, en effet, ce samedi 2 février que la commission technique nationale chargée de l'Organisation du pèlerinage 2007 à la Mecque fera son bilan provisoire.

Témoin privilégié, la presse nationale et internationale, qui espère avoir des explications convainquantes relatives aux nombreuses défaillances supposées ou avérées.

 

Ainsi que je te l'apprenais il y a quelque deux semaines, après les fidèles musulmans, les catholiques, eux,  embarqueront ce lundi 4 février pour Jérusalem, Lourdes et Rome. Inutile de revenir sur l'architecture de cette initiative de la promotion 68 du séminaire de Pabré et de l'Association catholique des hommes d'affaires du Burkina (A.CAT.H.AB), mais dois-je te rappeler qu'ils sont 51 pèlerins qui iront en terres saintes de la chrétienté pour le raffermissement de leur foi.

Bonjour Bethléhem, le Saint Sépulcre, le Mont des Oliviers, Nazareth, Jérico, Capharnaüm et j'en oublie.

La veille de leur départ, j'imagine qu'ils seront nombreux, ceux d'entre eux qui iront au pèlerinage annuel et national de Yagma ce dimanche 03 février, question de se confier à la Vierge Marie avant d'emprunter le chemin qui mène aux terres saintes.

 

Le rôle majeur que joue le Burkina Faso dans la pacification de la Côte d'Ivoire commande que Ouagadougou soit un passage obligé pour les différents protagonistes de la crise qui y a germé depuis la fin des années 90.

Le week-end du 24 au 27 janvier 2008, ils étaient encore dans nos murs à la faveur d'une énième réunion du cadre permanent de concertation (CPC).

Une occasion qu'a mise à profit le président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour aller saluer le Moog-Naaba Baongho en son palais, comme l'a si bien rapporté l'Observateur paalga dans son édition du vendredi 25 janvier 2008.

Mais s'il est un fait sur lequel il importe que j'y revienne, c'est notamment sur le maillot des Eléphants footballeurs, avec lequel sa Majesté le Moog-Naaba et le président ivoirien ont posé.

Contrairement à ce que le journal a pu écrire, le maillot en question est celui-là même que Didier Drogba, le capitaine et n° 11 des Eléphants, a porté lors de la Coupe du monde de football jouée en 2006 en Allemagne.

C'est le même Didier Drogba qui l'a dédicacé pour le Moog-Naaba, et non pas le président Laurent Gbagbo, contrairement à ce qui a été  écrit.

Ce rectificatif ne s'imposait-il pas pour l'histoire, cher cousin ?

 

Ainsi que je te l'avais annoncé dans ma dernière lettre, les travaux d'extension de l'aérogare de Ouagadougou ont été lancés hier jeudi 31 janvier 2008. Les quotidiens, tel l'Observateur paalga, en font un large écho dans leur livraison de ce week-end.

Je t'apprenais d'ailleurs qu'avant le démarrage effectif des travaux, un taureau avait été immolé sur les lieux le jeudi 24 janvier dans la matinée, à la demande des autorités ministérielles des Transports.

Aux dernières nouvelles, ce serait le Wogodg-Naaba qui aurait conduit les opérations, puisque grand sacrificateur reconnu.

Espérerons que, comme tous le souhaitent, les travaux seront exécutés sans encombre.

 

Avant de t'ouvrir le carnet secret de Tipoko l'Intrigante, cher Wambi, je t'invite à tendre l'oreille :

des rumeurs de plus en plus persistantes font état de bisbilles que l'honorable députée Fatou Diendéré aurait avec un de ses demi-frères au sujet d'une parcelle familiale.

Je n'en ai pas encore la confirmation, mais, connaissant bien l'élue du Passoré et de la région du Nord, je ne serai pas du tout surpris qu'elle sorte du bois dans les jours à venir.

En attendant, on en parle beaucoup dans la rue 1007, Larlé, au secteur 10 de la capitale.

 

Grandes retrouvailles traditionnelles ce week-end à Ouidi ; la cause : le Naaba Karfo célèbre demain samedi 2 février 2008 sa fête coutumière annuelle. Ambiance protocolaire et populaire garantie.

Idem le même jour à Kokologho, où le Naaba Kango célèbre, lui aussi, son yùumd yelle (fête coutumière) en son palais mythique, qu'on voit chaque jour défiler dans le générique de début ou de fin d'émission de notre télévision nationale.

 

Difficile de se faire établir un acte d’état civil à la mairie de Léo, depuis un certain temps. La raison, nous est-t-il revenu, serait liée à une coupure d’électricité. Conséquence : tout usager ayant besoin d’un acte se verrait remettre un formulaire à photocopier dans un secrétariat public. La nature de cette coupure d’électricité, on n’en sait rien exactement. Toutefois, on fait état d’arriérés de paiement de factures, qui s’élèveraient à une dizaine de millions de francs CFA. Les responsables de la SONABEL qu'on a approchés pour en savoir plus, que ce soit au niveau de sa représentation  à Léo ou à la direction de la société à Ouagadougou, n'ont pas voulu se prononcer sur le problème. A l’hôtel de ville de Léo, les numéros de téléphone du cabinet du maire et de son secrétaire général étaient à la date d’hier hors service.

 

Depuis la fin de la semaine dernière, le directeur des Ressources humaines (DRH) du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), Sévérin Kéré, séjourne à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) en compagnie d'autres collaborateurs, consécutivement à une plainte déposée par la directrice générale pour escroquerie, faux et usage de faux. Si du nouveau il y a dans cette affaire, c'est sans doute le fait que la hiérarchie du DRH, sentant la nasse des enquêteurs s'étendre lentement mais sûrement à elle aurait approché un des gourous du ministère de la Santé à l'effet de mettre un terme aux investigations et, naturellement, à la procédure enclenchée.

Peine perdue, car en haut lieu, ce serait l'occasion ou jamais de faire un diagnostic complet de notre Yalgado national.

Sévérin Kéré peut donc être tranquille, ils seront peut-être plus nombreux que prévu à méditer à la MACO si tant  est vrai que bien d'autres rongeurs sont à  débusquer.

 

Les élections législatives 2007 ont suffisamment été fructueuses pour la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD-B) dans la région du Centre-Est pour qu'elle entreprenne une tournée de remerciements de  ses électeurs ce week-end.

Dès ce vendredi en effet, les honorables élus Désiré Zagré et Harouna Bayiré, conduits par leur aîné venu de très loin, parcourront les départements de Tenkodogo, de Bittou, de Bagré, de Garango, de Zoaga, de  Zonsé, de Zabré, etc.

Une tournée d'une semaine, au cours de laquelle les élus de la CFD-B iront boire à la source.

 

A travers la lettre ci-après adressée à son président, le secrétaire général du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), Kpoda K.S. Rodrigue, rend sa démission dudit parti.

 

Monsieur le Président,

Tout en reconnaissant la bonne collaboration et la confiance que nous avons pu entretenir en plus du fait que nous défendions une même idéologie à travers le Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), dont j'ai été le secrétaire général jusqu'à nos jours, je souhaite porter à votre connaissance qu'à compter de ce jour, 30 janvier 2008, je rends ma démission  de votre parti politique.

Je suis parvenu à prendre cette décision malgré moi, et cela, suite aux manques de cohésion répétés entravant le bon fonctionnement de l'équipe que nous formions.

Vous souhaitant bonne réception, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma parfaite considération.

 

Le secrétaire général

Kpoda K. S. Rodrigue

L’Observateur Paalga du 1er février 208



06/02/2008
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