L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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11-Décembre : On va défiler comme au bon vieux temps

11-Décembre

On va défiler comme au bon vieux temps

 

 

Le Burkina Faso célèbre le 47e anniversaire de son accession à l'indépendance.

En prélude à la commémoration de cet événement, le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo, en sa qualité de président du comité national d'organisation de la manifestation, a animé une conférence de presse, le lundi 12 octobre 2007 à l'hôtel Azalaï. Cette année, le pays des hommes intègres veut renouer avec le faste qui entourait cette cérémonie commémorative.

 

Les lecteurs et ceux qui suivent l'actualité ont certainement appris que le gouvernement burkinabè lors du Conseil des ministres en sa session du 10 octobre dernier, a pris la décision de placer l'organisation de la fête du 11 décembre 2007 sous la responsabilité du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation et de créer un comité national à cet effet. On se doutait depuis de la motivation d'une telle décision. Car depuis l'avènement de la révolution d'août 1983,  celui du 11-Décembre on en parlait avec une certaine nostalgie. Durant plus de 20 ans, la fête du 11 décembre était célébrée cahin-caha. Aujourd'hui, il est question de célébrer comme par le passé le 47e anniversaire de l'indépendance nationale.

Et c'est le ministre Clément P. Sawadogo qui l'a annoncé, lors d'une conférence de presse, le lundi 12 octobre dernier à Ouagadougou, dans la salle de conférences Zoodnooma de l'hôtel Azalaï.

"Autrefois, la commémoration de l'indépendance nationale donnait lieu à des réjouissances et des mobilisations populaires, tant le 11-Décembre était une occasion de ferveur et de liesse. Le gouvernement a décidé d'œuvrer à ce que la fête nationale retrouve progressivement son lustre d'antan, qu'elle devienne cet événement historique marquant chaque génération de Burkinabè, qu'elle éveille en chacun et en tous la fibre patriotique et le sentiment de fierté nationale.

Le 11-Décembre doit être une fête qui rassemble tous les Burkinabè". Du reste, c'est ce commentaire qu'a fait le chef du département de l'Administration territoriale dans sa déclaration liminaire en sa qualité de président du comité national d'organisation de la fête du 11 décembre prochain. Et Clément P. Sawadogo de préciser que : "Dans l'esprit du gouvernement, il s'agit de faire une célébration grandiose tous les cinq ans dans les chefs-lieux de région et particulièrement dans la capitale ; et aussi une commémoration annuelle délocalisée dans les années intermédiaires.

Etant donné que l'édition 2007 est inaugurale, notre ambition est d'en faire une grande célébration afin de marquer le nouveau départ".

Ce nouveau départ va nécessiter un budget prévisionnel de 500 millions de francs CFA. En termes de contenu, il y aura dans la journée du 11 décembre une grande parade civile et militaire, sur l'avenue de l'indépendance ; un défilé aérien ; la cérémonie habituelle de décoration au palais de la présidence ; de grandes animations à la place de la Nation, le tout marqué par un grand feu d'artifice qui  engloutira environ 30 millions de nos francs.

A cette occasion, le gouvernement procédera à des inaugurations et au lancement de grands chantiers. Ce 11 décembre sera également marqué par des activités sportives : démonstration d'arts martiaux à la place de la Nation ; combats de boxe ; tournoi de football au stade municipal ; sauts en parachute.

Les hommes de médias se sont interrogés sur l'opportunité de célébrer le 11-Décembre avec faste alors qu'il y a des questions socio-économiques à régler (la grogne de militaires, les négociations gouvernement/syndicats). "Aucun organisme humain y compris les nations qui sont des organismes humains ne se passe de la fête parce qu'il y a des difficultés ou des malheurs. On ne peut finir de régler les problèmes avant de faire la fête qui fait partie de la vie d'une nation. Et fêter n'est pas antinomique de l'effort qu'on doit fournir pour résoudre les problèmes vécus au quotidien" a répondu le principal conférencier, le ministre Clément P. Sawadogo.

Comme on peut le constater, c'est plus de vingt ans après la rupture  avec cette façon grandiose de commémorer la fête de l'indépendance que la IVe République décide de renouer avec la tradition. Question d'un confrère, le gouvernement se reproche-t-il quelque chose ?

"A un moment donné, avec le déclenchement de la révolution du 4 août 1983, on avait estimé que cette nouvelle date absorbait toutes les autres. C'est cette analyse qui a prévalu jusqu'à l'avènement du retour à une vie constitutionnelle normale, à la faveur de laquelle une nouvelle analyse du gouvernement reconnaît la multiplicité de dates qui commémorent des événements importants.

Mais celle qui rassemble les Burkinabè sans distinction, sans controverse, reste le 11-Décembre.

Aujourd'hui, les conditions sont réunies pour célébrer le 11-Décembre de cette façon", a indiqué le ministre Sawadogo.

Du côté du gouvernement burkinabè, célébrer dignement cette date, c'est donner au peuple burkinabè l'opportunité de se souvenir de son histoire et de transmettre à chaque génération le symbole vivant de notre lutte d'émancipation, à savoir l'indépendance.

Cette année, la fête est placée sous le thème : "Décentralisation citoyenne et développement".

 

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga du 13 novembre 2007



13/11/2007
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