L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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4288 tonnes de maïs attendues dans la Boucle du Mouhoun (Campagne de saison sèche)

Campagne de saison sèche

4288 tonnes de maïs attendues dans la Boucle du Mouhoun

Dans le cadre du suivi évaluation des activités de la petite irrigation villageoise, une mission technique conduite par le directeur régional de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques de la Boucle du Mouhoun et des agents de la Direction du développement de la petite irrigation a visité les sites de Lolonou, Boahoua Darsalam, Koumana et Zanzaka. Cette sortie sur le terrain a permis à la mission de voir de visu et de toucher du doigt la réalité physique des productions.

Lolonou, Boahoua, et Darsalam dans les Banwa, Koumana et Zanzaka dans le Mouhoun, sont les sites visités dans la Boucle du Mouhoun par les techniciens de l’Agriculture les 9 et 10 avril derniers. Cette sortie sur le terrain qui s’inscrit dans le cadre du suivi-évaluation des activités de la petite irrigation villageoise, a permis de se rendre compte qu’à mi-parcours de la campagne de saison sèche le taux de réalisation est de 80% avec un taux d’accroissement de 4% par rapport à la campagne écoulée. Les céréales et les cultures vivrières (maïs, niébé et manioc) occupent 37% des superficies emblavées qui sont évaluées à 6127 hectares sur 134 sites toutes spéculations confondues pour une prévision de 8327 hectares. Selon Aimé Séverin Kima de la Direction du développement de l’irrigation (DDI), la campagne est satisfaisante dans la Boucle du Mouhoun. Sur le site de Lolonou ce sont 70 hectares emblavés en maïs par 4 producteurs avec un rendement attendu de 5 tonnes à l’hectare. Les stades végétatifs sur ce site sont la récolte, la maturation et l’épiaison. Pour favoriser l’accès aux semences certifiés et accroître la production, les producteurs de Boahoua ont emblavé 10 hectares de semences de maïs qui est au stade de la floraison. A Darsalam, l’engouement de la culture de l’oignon est total. Plus de 1500 femmes réparties en collectivités ou en individuelles s’adonnent à coeur joie à la production. A Koumana et à Zanzaka, les spéculations sont au stade de levée pour le maïs, la ramification pour le manioc, et la bulbaison pour l’oignon. Selon Tiorgnaga Maurice Traoré, directeur régional de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques de la Boucle du Mouhoun (DR), depuis 2002 sa région est à l’avant-garde de la petite irrigation. Tous les points d’eau sont pris d’assaut par les producteurs et les ambitions sont grandes d’année en année. La production attendue à mi-parcours est de 4288 tonnes de maïs, 148 tonnes de niébé, 58400 tonnes d’oignon et 12270 tonnes de tomate. Ces résultats fort encourageants attestent que dans la Boucle du Mouhoun les producteurs ont intégré dans leur quête quotidienne du mieux-être social, la petite irrigation. Mieux, ils peuvent s’enorgueillir d’être favorisés par le fleuve Mouhoun qui est la principale source d’eau de tous les sites de la petite irrigation. Il faut cependant reconnaître que les activités de cette petite irrigation de la présente campagne se déroulent dans un contexte de résultats mitigés de la campagne hivernale, marquée par une installation difficile des pluies, des inondations, et des poches de sécheresse à la fin. Pour Augustin Tanou président du comité d’irrigants de Lolonou, la rentabilité de la petite irrigation n’est plus à démontrer. Selon lui, la petite irrigation permet, non seulement de compenser le déficit, mais aussi et surtout apporte une production additionnelle à la production hivernale. Aussi permet-elle d’accroître les revenus des producteurs en ces temps de vie chère. Pour confirmer ces dires, deux gros engins à deux roues qui sont les fruits de la petite irrigation ont été présentés aux visiteurs. Au-delà de ce satisfecit, les difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs ont pour noms, manque de tuyauterie, pannes fréquentes des moto-pompes et aménagements inachevés. A cela s’ajoute l’éternel problème d’écoulement des productions. A titre indicatif, le sac de 100kg de maïs est toujours vendu à Lolonou à 10000 francs CFA. Tout en encourageant les producteurs à persévérer dans la production et à diversifier les spéculations, le DR a exprimé sa déception face au retard accusé dans les travaux d’aménagement de 250 hectares et la mise en place définitive des ouvrages qui devraient permettre de prendre une avance et de respecter le calendrier cultural. Pour cela le DR a lancé un appel pressant aux entreprises qui ont occupé les sites depuis deux ans, afin que celles-ci accélèrent les travaux au risque de décourager les producteurs. Aussi le DR est-il convaincu que la mise en oeuvre du PAFASP, du PROFIL et du PNGT II permettra de doubler les objectifs.

Serge COULIBALY

Le Pays du 15 avril 2008



15/04/2008
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