Affaire PAI : Quand l'Administration jette l'éponge
Lettre ouverte
Affaire PAI
Quand l'Administration jette l'éponge
Dans l'attente du délibéré du 09 octobre qui départagera, sans doute, la crise qui secoue le Parti africain de l'indépendance (PAI) durant bien des années, le militant dont la lettre ouverte suit s'étonne du dernier rebondissement du dossier le 31 août 2007.
A
Monsieur le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD)
Ouagadougou
Objet : De votre attitude face au Conseil d'Etat en son audience du 31 août 2007
Monsieur le Ministre,
A l'audience du Conseil d'Etat du 31 août 2007 dans l'affaire PAI (Philippe) contre MATD et par ricochet contre Soumane Touré, secrétaire général légal du PAI, deux individus se sont présentés pour dire qu'ils représentaient votre ministère et ont déclaré que celui-ci n'avait pas interjeté appel suite à la décision du Tribunal administratif des 26 et 30 juin 2005.
Ayant en commun depuis toujours le même avocat que Soumane Touré dans cette affaire, les déclarations de ces messieurs qui disent pourtant vous représenter, ont bouleversé tout le monde dans la salle, comme les journaux de la place l'ont si bien relaté.
Face à cette attitude rocambolesque, le Président du Conseil d'Etat a demandé, pour respecter la forme administrative qui sied, à votre ministère d'écrire pour matérialiser tous ces propos.
Sans vouloir interférer dans la décision du Conseil d'Etat, je voudrais, à travers cette lettre ouverte, attirer votre attention que c'est bien le récépissé du 05 octobre 2001 et votre lettre invitant Soumane Touré à convoquer un congrès pour régulariser la situation administrative du PAI qui sont attaqués par le camp Philippe Ouédraogo et son Bureau exécutif central (BEC) provisoire de septembre 1998 (non encore déclaré à votre ministère).
Comment donc, Monsieur le Ministre, étant le principal gérant de cette situation, ayant défendu depuis le commencement de cette affaire de votre position, vous veniez à jeter (si tel est le cas) l'éponge comme pour reconnaître vous-même que vos actes ont été illégaux ?
C'est tout de mêle étonnant pour une administration républicaine, quand on sait qu'elle est toujours une continuité !
N'est-ce pas là une façon de montrer à l'opinion que chaque ministre vient avec ses hommes et ses humeurs du moment pour gérer les biens communs au Faso ?
Monsieur le Ministre, la Justice, si elle est réellement ce qu'on doit penser d'elle, vous attend pour décider le 09 octobre 2007 à 9 heures.
Akotagué Oscar
Militant du PAI
Membre du Bureau exécutif central (BEC)
L’Observateur Paalga du 11 septembre 2007
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