Réponse du gouvernement aux syndicats
Réponses du gouvernement aux préoccupations des organisations syndicales, exprimées dans le préavis de grève des 8 et 9 avril 2008
1/Relèvement des salaires et pensions au taux de 25% pour compter de janvier 2001
Le gouvernement a toujours réservé aux demandes d'augmentations des salaires, la plus grande attention. Il s'est toujours évertué, grâce à une gestion prudente en parfaite conformité avec les ressources limitées du pays à procéder à une hausse modérée mais régulière des salaires, des pensions et du SMIG dont le dernier relèvement date du mois d'avril 2007. Lors des négociations de novembre 2007, le gouvernement avait souhaité que cette question soit réexaminée lors des négociations gouvernement/syndicat de 2008.
Les mesures prises pour atténuer la hausse des prix, qui sont des transferts de revenus dont bénéficient également les plus pauvres, se traduisent par une baisse des recettes budgétaires ; le gouvernement est à la recherche des meilleures solutions permettant de ne pas compromettre l'exécution des programmes de développement économique et social.
Les effets positifs attendus des mesures prises pourraient s'estomper très rapidement si des mesures d'augmentations salariales étaient prises sans maîtrise et l'inflation ; ce qui pourrait être désastreux pour les populations, notamment celles ne disposant pas de salaires mensuels.
Pour ce qui concerne le secteur privé, il a été procédé à la mise en place d'un comité bipartite Patronat/syndicats de négociation salariale. Le gouvernement par lettre en date du 14 mars
Pour toutes ces raisons, le gouvernement propose que la question sur les augmentations de salaires soit examinée lors de la prochaine rencontre annuelle gouvernement/syndicats pour éviter de relancer l'inflation et annihiler ainsi les efforts déjà entrepris et permettre aux négociations Patronat/syndicats d'aboutir à des résultats concrets sur la question.
2/ Réduction significative et effective des prix et contrôle de prix et de la qualité des produits de première nécessité : riz, mil, maïs, haricot, huile, sel, sucre, lait, etc.
Le gouvernement s'est engagé résolument à faire face aux problèmes auxquels la nation est confrontée et envisage de prendre toutes les mesures visant à les résoudre. C'est pourquoi, il a adopté une démarche volontariste, réaliste et participative dans le cadre de la lutte contre le "phénomène de la vie chère". Ainsi, après différentes consultations et dans le souci d'atténuer l'impact des prix internationaux sur le coût de la vie et le pouvoir d'achat des populations, le gouvernement a pris des mesures de suspension du droit de douane à l'importation sur les produits de grande consommation (riz, sel, préparation à base de lait, préparation pour l'alimentation des enfants). Il a suspendu la perception de
Pour ce qui concerne le contrôle des prix et de la qualité, le gouvernement a procédé au réaménagement du corpus législatif et réglementaire lui permettant de fixer en cas de nécessité, des taux de marges à ne pas dépasser. Enfin, il a engagé la réflexion sur certains facteurs structurels tel que le fonctionnement des organismes chargés de l'analyse de la concurrence et de la répression des fraudes.
L'ensemble de ces mesures, ainsi que celles prévues à moyen et long termes, permettront d'obtenir une baisse significative et effective des prix dans les limites de ce que permettent les tendances lourdes du commerce international qui, malheureusement, ne sont maîtrisables par aucun gouvernement.
Dans le souci d'apaisement et pour répondre positivement aux préoccupations des organisations syndicales, le gouvernement décide d'allonger la durée des mesures conjoncturelles de suspension du droit de douane et de
3/-La réduction des taxes sur les produits pétroliers, de l'IUTS, des taxes qui frappent les petits commerçants, les artisans, les prestataires de services et la suppression de
Sur la réduction des taxes, il faut relever les efforts consentis par le gouvernement. Les prix des hydrocarbures à la pompe sont en deçà de ceux qui devraient découler de l'application habituelle de la structure des prix. Le gouvernement poursuivra ses efforts dans ce domaine.
Pour les taxes frappant les petits commerçants, les artisans et les prestations de services, le gouvernement est ouvert à la négociation, mais signale que leur niveau de taxation est inférieur à la moyenne pratiquée dans la sous-région. Puisqu'il ne s'agit pas de travailleurs au sens du code du travail, cette revendication sera prise en compte dans le cadre du dialogue gouvernement/secteur privé.
Enfin, pour ce qui concerne la suppression de
4/ Le relèvement des premières tranches de l'ONEA et de
Toujours dans un souci d'apaisement et dans le but de protéger le pouvoir d'achat des populations, notamment les plus pauvres, sans compromettre l'équilibre financier des sociétés prestataires, le gouvernement consent au relèvement des premières tranches de l'ONEA et de
5/ L'application immédiate des points d'accord issus des négociations gouvernement/syndicats de novembre 2007
Tous les points d'accord issus des négociations gouvernement/syndicats de novembre 2007 sont soit déjà appliqués, soit en cours d'application. Un comité de suivi a été mis en place et une évaluation de l'état d'avancement sera effectuée de façon contradictoire au mois de mai 2008.
6/ L'examen diligent de la plate-forme d'action de la coalition nationale contre la vie chère
Par lettre n° 2008-26/PDM/GS du 18 mars 2008, le président du mois des centrales syndicales a transmis à SEM le Premier ministre, la "Plate-forme d'action de la coalition nationale contre la vie chère". Dans le cadre du dialogue social cher au gouvernement, elle fera l'objet d'un examen attentif par le gouvernement.
L'Observateur Paalga du 8 avril 2008
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