«Les magouilles du CDP ne passeront pas»
Région des Cascades
«Les magouilles du CDP ne passeront pas»
Face à la crise qui secoue le Conseil municipal de Banfora, Christian T. Koné, qu'on ne présente plus, est furieux contre le CDP qui, à travers "une bande d'intrigants" prend en otage l'avenir de la capitale de la région des Cascades. Il dénonce au passage des "détournements" d'argent et de projets qui ont permis à des "cols blancs" de s'enrichir.
La conséquence de tout cela : Banfora qui était jadis la 3e ville du Burkina se retrouve à la 9e place. Il lance un appel à la population à se lever pour défendre ses intérêts.
Banfora, la capitale régionale des Cascades est dans une situation des plus cocasses. La classe politique se fourvoie totalement en se livrant à des querelles politiciennes, au lieu d'avoir à cœur le développement économique et social de la région et des populations.
Une crise est née des basses manœuvres politiciennes du CDP local, avec sûrement l'aval de la hiérarchie à Ouagadougou, pour faire échouer le maire RDB et son conseil municipal et tenter de reprendre la direction de la mairie de Banfora.
A cette étape de la vie de la cité du paysan noir, les préoccupations des leaders devraient porter sur la réhabilitation et la relance économique de la ville. Mais hélas ! Une bande d'intrigants s'ingénient plutôt, contre tout bon sens, à prendre en otage l'avenir de la région pour des intérêts sordides. Ils peuvent être assurés qu'ils nous trouveront sur leur route pour dénoncer tous leurs complots.
Après moult rencontres des ressortissants de la région des Cascades à Banfora et des assises communales pour se pencher sur le développement de Banfora et environs, nous avions pensé que les choses étaient reparties d'un bon pied, que les fils de la région allaient taire enfin leurs querelles byzantines. C'était oublier l'inconscience, l'immoralité et l'irresponsabilité de ceux qui se disent "Grands hommes politiques de la région".
A y regarder de près, ce sont ces médiocres individus qui sont aux affaires depuis le démarrage du processus démocratique en 1991. Le bilan de leur gestion est là sous nos yeux : catastrophique ! La région est laissée a elle-même. Pas un seul acteur politique digne de ce nom et influent à
Ouagadougou n'a pu émerger au sein du CDP.
La conséquence de tout cela est que la belle province de la Comoé a perdu tout son poids politique. Aujourd'hui, nous le payons très cher. N'est- ce pas par l'incurie, la naïveté et l'immaturité politique de nos prétendus leaders que la région connaît un tel recul ? Aussi, de sa place d'antan de 3e ville du pays jusque dans les années 1990, Banfora se retrouve de nos jours à la 9e, voire la 10e place dans le classement des cités du Burkina.
C'est cette négligence et cette incurie des "leaders de la région" qui encouragent le mépris dont la région des Cascades est victime de la part d'un système qui ne demandait que ça. Cela s'est traduit par l'exclusion des fils de la région du gouvernement Tertius Zongo, sans autre forme de procès.
Que cache la rage du CDP contre le RDB à Banfora ?
Souvenons-nous qu'a l'issue des élections municipales du 06 mai 2006, le RDB a pris la direction de la Mairie de Banfora. Quelque temps après, le Maire fraîchement élu meurt (paix à son âme). Il s'ensuit l'élection d'un nouveau maire en la personne de Souleymane Soulama. Celui-ci est moins marqué politiquement et semble capable de redonner espoir aux populations de Banfora. En effet, de par sa position sociale, il n'a manifestement pas besoin de faire main basse sur les biens de la commune pour s'enrichir, contrairement aux autres activistes politiques du CDP, qui ne sont que des prédateurs ("ils le savent et on se sait").
En second lieu, la Mairie de Banfora accuse un déficit d'environ trois cent soixante-quinze millions (375 000 000) de francs CFA, (du jamais vu dans les annales de cette commune). Ce trou a été creusé sous la gestion du CDP avec l'équipe sortante.
A cela il faut ajouter la gestion crapuleuse de l'affaire du lotissement de la ville de Banfora. Cette opération devait initialement renflouer les caisses de la mairie. Mais au lieu de cela, cet argent est allé à des "cols blancs" : un détournement sans précédent a permis à des gens bien connus de s'en mettre plein les poches. En effet, chaque demande de parcelle coûtait cinquante mille (50 000) francs CFA. Ce sont donc 7 351 parcelles qui ont été dégagées, soit une somme d'environ trois cent soixante-sept millions cinq cent cinquante mille (367 550 000) francs CFA qui ont été dissipés : dans tous les cas, ces parcelles ont fait l'objet de reçus parallèles (une mission de l'Inspection générale d'Etat a bien vérifié ces comptes, mais pour des raisons politiques, l'affaire est restée sans suite).
Outre l'affaire des parcelles, il faut dénoncer la gestion scabreuse des fonds du Comité de jumelage : plusieurs millions de nos francs ont été détournés, entraînant ainsi la suspension de la coopération avec les villes de Chauvigny en France, Trino en Italie et une autre ville en Allemagne.
Tous ces événements ont ouvert les yeux des populations. C'est pourquoi elles ont infligé un camouflet électoral au CDP lors des dernières élections. Mais, n'ayant pas honte de s'être enrichi sur le dos du peuple et faisant fi du ressentiment populaire, le CDP a entrepris de déstabiliser le Conseil. C'est ainsi que ce parti s'est livré à du débauchage des conseillers du RDB afin d'arriver au blocage du Conseil municipal. Si l'on n'y prend garde, cette situation renverra les citadins aux urnes pour de nouvelles élections dans la commune. Cette pratique est simplement criminelle parce qu'elle a pour conséquence le blocage de toutes les activités de développement de la commune. Mais, que le CDP ne s'y trompe pas : il trouvera sur sa route des gens déterminés pour l'empêcher d'accomplir son forfait.
N'est-ce pas la même équipe sortante qui a vendu le bitumage de la ville de Banfora ? En son temps, pour toute explication, l'on nous a dit qu'"à la demande de la ville de Ouagadougou et pour l'organisation du sommet de la Francophonie, le bitumage de certaines voies ainsi que les nouveaux caniveaux qui devraient revenir à la ville de Banfora ont été détournés au profit de Ouagadougou". On se demande pourquoi la même mesure n'a pas été appliquée aux villes de Koudougou et de Ouahigouya, alors que ces opérations entraient dans le cadre du même Projet de Développement de 10 villes moyennes.
Mais, le comble de l'ironie est que l'entreprise OK est venue nous insulter proprement : en effet, en moins de 15 jours, elle a bâclé les voies de la ville en y posant un semblant de goudron, sans terrassement préalable ni caniveaux. Pour qui connaît la nature du sol de la ville de Banfora, cette réalisation est tout simplement aléatoire et vexatoire. Nous considérons cette affaire comme étant ni plus ni moins que du vol avec la complicité des autorités politiques des villes de Ouagadougou et de Banfora.
Tous ceux qui sont convaincus de malversations doivent rendre des comptes
Si ce que nous avons dit plus haut s'avérait exact, la responsabilité du ministre des Infrastructures et du Désenclavement d'une part, et celle du maître d'oeuvre, en l'occurrence l'Entreprise OK d'autre part, seraient lourdement engagées. Dès lors, il faudrait qu'ils nous rendent des comptes. Nous en appelons aux partenaires au développement afin qu'ils soient plus regardants sur l'utilisation des fonds que leurs pays nous octroient. Si réellement leur but est d'accompagner les peuples dans leur développement, ils doivent s'assurer que l'argent issu du sacrifice des contribuables de leur pays n'est pas purement et simplement siphonné par de telles pratiques sordides.
Le PNR/JV vous invite à barrer la route aux manœuvres assassines du CDP. Ce parti est prêt à détruire la vie économique et sociale de Banfora. Après qu'il eut réussi à liquider les GMB, ne le voit-on pas qui se prépare à en faire de même pour la SN-SOSUCO ? Cette situation traduit la duplicité de ces hommes politiques et aussi le mépris dont la région des Cascades fait l'objet à Ouagadougou.
De tout temps, le PNR/JV a été à l'avant-garde pour défendre les intérêts de la région. Nous dénoncerons sans aucune complaisance la duplicité et tous les autres travers des fils et filles de la région qui se sont vendus au système Compaoré pour des intérêts sordides et égoïstes.
Population de Banfora, (vieux, femmes et jeunes), ne vous laissez plus corrompre ! Ne soyez plus prêts à vendre votre âme au diable pour 500 FCFA. Comme un seul homme, refusez l'injustice et le mépris ! Réveillez-vous, car l'heure a sonné pour la défense de vos intérêts, et seule la lutte paye !
Même si on ne nous aime pas, sachons rester dignes.
Nous ne relâcherons jamais la vigilance
Vive le PNR/JV, Parti de la Vérité.
Pour le PNR/JV, le président
Christian T. Koné
L’Observateur Paalga du 5 juillet 2007
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