Bérégadougou : Des conseillers boycottent la session
Bérégadougou
Des conseillers boycottent la session
Le conseil municipal de Bérégadougou était convoqué en session ordinaire les 27 et 28 mars 2007. Mais cette rencontre des conseillers n’a pu se tenir, faute de n'avoir pas pu réunir les 2/3 des membres du conseil. Les 7 conseillers du RDB et l’unique de la CDS ont manqué à l’appel. Ceux-ci voulaient se faire entendre sur certaines de leurs préoccupations.
En somme, ils étaient 8 conseillers à boycotter cette première session de l’année 2007, qui devait statuer sur plusieurs points importants de la vie de la commune de Bérégadougou. Ce sont, entre autres, la présentation et l’adoption du plan d’action 2007, la présentation des grands axes du plan communal de développement ainsi que des délibérations portant sur les produits de cru, l’utilisation des carrières d’agrégats, la taxe de jouissance, les frais de mission, la caisse de mini-dépenses, les subventions. En boycottant la session, les manifestants, qui ont monté un piqué de grève au secteur n°4 de la ville, précisément au domicile du leader du RDB de la localité, M. Sombié Ibrahim, entendaient se faire entendre sur certaines questions de la gestion de la cité par le maire, Martin Sourabié. Les manifestants, estiment qu’ils sont marginalisés alors qu’ils représentent au moins 42 % de la population. Ils ne seraient pas associés à certaines prises de décisions qui les surprennent parfois. De même qu'ils sont mis à l'écart par les conseillers du CDP qui contrôlent la mairie et non responsabilisés dans les différentes commissions du conseil municipal de Bérégadougou. En clair, ils se plaignent du faite que le CDP ait régné sans partage en occupant tous les différents postes. Aux manifestants du jour de préciser qu’ils ne sont pas contre le maire, mais le fait qu’il est manipulé par une certaine classe politique et de souhaiter une rencontre avec le conseil pour débattre, rencontre à laquelle viendra assister une autorité.
En manquant à l’appel, la session n’a pu se tenir faute de quorum, le CDP n’ayant pas les 2/3 des membres. Les manifestants en étaient conscients, car il fallait 13 conseillers alors que le CDP n’a que 12. La session devra être convoquée de nouveau dans les 7 jours qui suivent. Mais pour sa part, face à la question, le maire Martin Sourabié dit s’inscrire en faut des griefs soulevés par cette frange de son conseil. Pour lui, le leader du RDB, Sombié Ibrahim, a été toujours associé aux différentes activités. L’édile de Bérégadougou dit s’être à maintes reprises rendu chez ce dernier. «Mais il n’a pas répondu aux appels», précise-t-il. Ils sont régulièrement convoqués aux sessions (c’est la 3e session de ce conseil) ainsi qu’aux manifestations, poursuit le maire qui ajoute que toutes les délibérations prises jusque-là, l’ont été à l’unanimité des membres du conseil. Pourquoi une telle situation ? «Nous ne savons pas en quoi est-ce que nous les marginalisons» s’interroge le maire. Et ce dernier d’expliquer que si ces conseillers se sentent marginalisés, le conseil municipal est le lieux idéal pour poser les problèmes. «Si vous préférez la politique de la chaise vide, comment voulez-vous faire entendre votre voix», s’interroge-t-il.
Chose curieuse, le maire avoue n’avoir jamais reçu de façon formelle des préoccupations des conseillers se disant marginalisés surtout qu’il reconnaît avoir reçu les conseillers plaignants en août dernier. M. Martin Sourabié se dit près à les recevoir s’ils manifestent le désir. Ainsi va la démocratie à l’heure de la communalisation intégrale dans les Cascades. Déficit de communication, croques en jambes, mauvaise fois, règlement de comptes, le tout sur fond de mesquinerie politique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les acteurs de la scène politique de Bérégadougou mettent de l’eau dans leur vin pour éviter des conséquences néfastes à la paix sociale comme ce fut le cas à Dakola récemment avec ce tableau noir de 2 morts entre militants CDP et RDB. En attendant, les yeux sont tournés vers les autorités, les bonnes volontés pour ramener les acteurs à la compréhension mutuelle.
Luc Ouattara
L'Observateur Paalga du 29 mars 2007
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