L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

La canicule au Faso

Bienvenus au royaume des ténèbres

Nous ne sommes encore qu’en fin mars, et ils sont nombreux, les Burkinabè à se demander si l’enfer annoncé par l’honorable député Laurent Bado du Parti de la renaissance nationale (PAREN) ne sonne pas déjà à nos portes. Eprouvés par une canicule précoce, d’aucuns souhaitent que vivement tombe enfin la pluie des mangues, et que passe vite le mois de mai.

Mais le supplice, pauvres citoyens, risque de durer encore une éternité, eu égard aux délestages, pour ne pas dire aux coupures intempestives que nous impose depuis des jours maintenant la nationale de l’électricité (SONABEL) sans la moindre élégance : point de communiqué ni d’excuse pour prévenir le consommateur, et vlan ! Tant pis pour vous si vos appareils domestiques ou professionnels doivent eux aussi subir la sentence de l’improvisation et du sous-développement.

Après que les barrages de la Kompienga, de Bagré et de Ziga sont devenus réalité, et que la SONABEL a déployé ses tentacules jusqu’à Kossodo, on s’était poutant laissé dire que plus jamais le Faso ne plongerait dans les ténèbres. Loin de nous de vouloir accabler Salif Kaboré et les siens, car dans la sous-région, même s’il est interdit de se comparer au pire, ils peuvent se bomber la poitrine. Mais nous disons que la Société nationale burkinabè d’électricité peut mieux faire.

Si, d’est en ouest et du nord au sud, la capitale burkinabè ne cesse d’avaler les contrées environnantes avec la bénédiction des maires, toutes ces sociétés vitales tels l’ONEA et la SONABEL devraient pouvoir suivre le rythme. N’est-ce pas ce qui vaut au consommateur de cher payer le prix du kilowatt/heure ?

L’Observateur Paalga du 31 mars 2008