L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

Editorial
Blaise, alias demi-dieu

Blaise est une chance nationale, mais les Burkinabè ne le savent pas. C'est ce que les Français viennent de nous révéler à Paris. Pour que cela ne soit pas un monologue, ils ont invité Roch Marc Christian Kaboré, le président du Parlement burkinabè et deuxième personnalité de l'Etat à une cérémonie d'un genre particulier. Le prétexte étant l'expérience démocratique au Faso, c'est donc tout à fait naturellement que l'illustre hôte devait être invité à délivrer le premier message, une sorte d'introduction à un dîner débat.

Il y a donc parlé du Burkina et de ses institutions républicaines, régulièrement renouvelées et dont le fonctionnement est harmonieux parce que bien huilé. En ce qui concerne la gouvernance de l'Etat, elle repose sur un principe cher à Blaise Compaoré qui est : " toujours écouter son peuple". C'est ainsi que devant la crise qui a secoué le pays à la suite de la mort du journaliste Norbert Zongo, de profondes réformes ont été engagées avec comme seul leitmotiv, l'intérêt supérieur de la Nation.

D'importants sacrifices furent consentis à cet effet par le CDP, parti majoritaire. Pour se faire plus convaincant, Roch Kaboré n'a pas hésité à brandir des statistiques pour montrer que de 100 députés à la première législature et 98 à la deuxième sur un effectif de 111 députés que compte notre parlement, le CDP est tombé à seulement 57 députés. Cela au profit de l'opposition qui voit son score passer de 11 députés à la première législature et 13 à la deuxième, à 54 à la troisième.

Quelle révolution ! Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Roch lancera à ses hôtes : " Notre parti a certes perdu en députés, mais le Burkina a gagné en paix sociale et en stabilité politique."

Germain Bitiou NAMA

L’Evénement N°113 - 10 Avril 2007