Capitulation sans condition du Général Deby (Arche de Zoé)
Arche de Zoé
Capitulation sans condition du Général Deby
Sur les bords du fleuve Chari, les choses se sont donc passées comme prévues par Nicolas Sarkozy.
Depuis le lundi 31 mars, en effet, Idriss Deby n’a pu que confirmer ce que nous écrivions déjà (cf. notre Regard sur l’actualité du 29 février au 02 mars) : "Le maître de N’Djamena finira par prendre son plus beau stylo pour signer la grâce présidentielle en faveur de la bande à Breteau", condamnée en décembre dernier par
Face à l’intransigeance du président français, qui promettait d’aller chercher ses compatriotes embastillés à N’Djamena, quoi qu’ils aient fait, la fermeté du général Deby n’aura duré que le temps d’essuyer des salves rebelles.
Car, se rappelle-t-on, il aurait suffi que l’ancienne puissance coloniale joueât la neutralité le 02 février pour qu’à jamais, le président tchadien, encerclé dans son palais, perdit le pouvoir et, peut-être aussi, la vie.
Le message était sans équivoque et Deby ne se fit donc pas prié pour laisser entrevoir, dès le 05 février, la possibilité d’une grâce présidentielle au profit des condamnés de l’Arche de Zoé, pour peu que
Dit à haute et intelligible voix à la faveur d’une escale du président Sarkozy en partance pour l’Afrique du Sud, cela ne pouvait que paraître comme le juste retour de l’ascenseur à son saint sauveur.
Sur les bords de
En tout cas, c’est Paris qui se frotte les mains lorsque le Premier ministre François Fillon, martèle à l’envie qu’il est hors de question que le contribuable français paie les 6,3 millions d’euros que les condamnés doivent verser solidairement aux familles des 103 enfants, pour des erreurs que
Toutefois les graciés de cette fin mars n’ont pas encore fini avec la justice au regard de l’instruction menée à Paris contre eux pour "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France "et" escroquerie", mais c’est une cuisine interne française, et rien ne nous dit que la procédure aboutira. Les seuls perdants dans cette farce judiciaire ne sont que ces pauvres petits tchadiens, hier promis à la transhumance et dont les droits viennent aussi d’être sacrifiés sur le trône du Gal Deby, et bafoués par la patrie qu’on dit des droits de l’homme, la si douce et généreuse France.
Bernard Zangré
L’Observateur Paalga du 2 avril 2008
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