Ces feux optiques ‘’fous’’
L’air du temps
Ces feux optiques ‘’fous’’
Rouge, vert, ensuite rouge, puis orange clignotant, et ainsi de suite. C’était, lundi dernier, aux environs de 18 heures au niveau des feux optiques censés réguler la circulation routière au Rond point Eglise, un point des ponts névralgiques de la ville de Niamey. Devant un tel défilement des feux alternant ordres et de contre-ordres de passage, les usagers sont restés littéralement médusés. Au moment où quelques rares automobilistes soucieux de rester dans les règles en veillant au respect rigoureux des feux de signalisation se demandaient à quels ‘’feux’’ se vouer, d’autres par contre n’ont pas tardé à prendre des initiatives plutôt osées en rajoutant ainsi à la confusion. En quelques instants qu’il n’en fallait, l’embouteillage s’instaura au sein du carrefour aussitôt pris d’assaut par une horde de redoutables ‘’faba-faba’’.
Ce scénario, qui n’est qu’une illustration laconique des réalités de la circulation routière au sein de la capitale, en dit long sur le désordre qui règne dans les rues de Niamey. En effet, depuis un certain temps, les dispositifs mis en place pour réglementer la circulation au niveau des intersections ne fonctionnent plus. Et quand ils marchent, c’est souvent pour envoyer autos, motos et vélos se casser la gueule en plein carrefour.
Et, pour peu qu’on soit bon observateur, on réaliserait que ce déficit ne se résume pas qu’au dysfonctionnement des feux optiques. En effet, au niveau de plusieurs intersections, les fameux panneaux de signalisation, qui imposaient leur loi aux usagers, n’existent plus. Tandis que les uns ont été aplatis par des ‘’volants fous’’, d’autres ont été simplement arrachés et vendus au marché de Katako par des vandales sans foi ni loi qui font feu de tout…fer ! Toutes choses qui obligent les automobilistes, motocyclistes, cyclistes, chameliers et piétons qui pratiquent les rues de Niamey à se débrouiller comme ils peuvent au niveau des intersections, dans un spectacle de jeu de pur hasard, voire de sauve qui peut. Avec un tel désordre aggravé par les inconséquences des chauffards, vous comprenez bien le pourquoi et le comment de la fréquence des accidents à Niamey.
En ces débuts de vacances scolaires où les ‘’fils à papa’’ prendront bientôt d’assaut les rues de la capitale en jouant les ‘’Aigles de la route’’ au volant des monstrueuses 4x4 et autres bolides, il est grand temps de songer aux mesures à prendre pour arrêter les dégâts. Aussi , les autorités compétentes doivent s’efforcer de doter les ronds-points de dispositifs fiables et autres commodités qui permettront aux usagers de circuler à l’aise et en toute sécurité. C’est-à-dire, sans froissements de tôle ni échanges d’injures entre usagers.
Assane Soumana
Sahel Dimanche du 20 juillet 2007
Niamey/Niger
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