Chef de file de l'opposition : L'UNIR/MS ouvre les hostilités
Chef de file de l'opposition
L'UNIR/MS ouvre les hostilités
En attendant la proclamation officielle des résultats provisoires par la CENI, demain, les décomptes recueillis dans les différentes circonscriptions électorales créditent l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) de quatre sièges de députés. Même "insatisfaisant", c'est le résultat sur lequel se fonde le parti de l'œuf pour réclamer le statut de première force de l'opposition dans cette législature à venir. C'est le principal message livré à la presse, ce jeudi 10 mai 2007, au cours d'une conférence au siège du parti.
Quatre sièges de députés. C'est un de plus par rapport à l'Assemblée sortante, mais six de moins au regard des prévisions que s'étaient établies les stratèges de l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS). Avec 22 millions et demi de francs CFA comme trésor de guerre, "c'est cher payé", murmure un militant à la fin du point de presse.
Cher ? peut-être, mais c'est surtout "l'iniquité" dont s'estime être victime cette autre famille héritière de l'idéal de feu le président Thomas Sankara, qui déclenche le concert de réprobations dans le landernau : "C'est avec un désappointement que l'UNIR/MS vous livre aujourd'hui son appréciation des élections législatives du 6 mai", s'est consterné dans sa déclaration liminaire, le président du bureau national de la campagne, Massadiamon Sirima, candidat malheureux sur la liste nationale.
Intimidations, transports massifs d'électeurs, distribution de cartes, bulletins de vote déjà paraphés, et reproduction à l'échelle industrielle d'actes de naissance, ce sont là les quelques cas de fraudes dont se serait rendu coupable le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Sont aussi pointées du doigt comme maître d'œuvre de "cette mascarade électorale", la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les forces de l'ordre et même l'armée : "Le jour du scrutin à Konkolikan dans la commune rurale de Koumbia (Tuy), le colonel Boureima Kéré a tenu des meetings à côté de bureaux de vote et au cours desquels, lui et d'autres militaires ont distribué argent et gadgets au compte du CDP", s'est encore indigné le président de la campagne.
Mais en attendant le délibéré du Conseil constitutionnel saisi pour "les fraudes" citées plus haut, l'UNIR/MS réclame d'ores et déjà, et au "regard de la loi", le statut de première force de l'opposition". "L'opposition, a expliqué le député sortant, Adama Dera, c'est le parti ou le groupe de partis qui se met en marge du gouvernement et apporte des critiques. L'ADF-RDA (14 sièges selon les décomptes de la presse) soutient le programme du président Blaise Compaoré", a poursuivi le futur ex-député.
C'est encore le "Tuuk-guili" et pour faire entendre la voix des "démocrates sincères" dans une Assemblée condamnée "au monologue", le parti de l'œuf se dit prêt à nouer des alliances avec d'autres forces politiques de l'opposition comme l'Union des partis sankaristes (UPS), "frères sankaristes avec lesquels nous avons des divergences de personnes mais non d'idéologie", estime Dera.
Alain St Robespierre
L’Observateur Paalga du 11 mai 2007
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