Des voleurs de ciment aux arrêts
DIAMOND CEMENT
Des voleurs de ciment aux arrêts
La brigade-ville de gendarmerie de Boulmiougou a mis la main, le 8 novembre dernier, sur 4 individus qui se sont rendus coupables de vol de ciment qu'ils étaient chargés de transporter. Des précisions sur leur technique d'opération ont été données à la presse hier 19 novembre, en fin de matinée, en présence du directeur commercial de la société Diamond Cement, Hippolyte Guinguéré.
Ils avaient pris l'habitude, depuis 3 ans environ, de marquer un arrêt en brousse avec leur camion de ciment qu'ils étaient chargés de transporter, pour soustraire de chaque paquet quelques kilogrammes de son contenu, et le refermer ensuite, comme le fait l'usine. Le ciment ainsi soutiré était sur place reconditionné dans de nouveaux emballages vides, pour constituer des sacs entiers supplémentaires sur lesquels ils faisaient main basse. Eux, ce sont ces 4 "délinquants" qui, après leur mea-culpa, méditent actuellement sur leur sort dans les locaux de la brigade-ville de gendarmerie de Boulmiougou, en attendant de passer à la barre du palais de justice.
Tout est parti, selon le directeur commercial de Diamond Cement, des plaintes à répétition reçues par sa société de la part des entrepreneurs et de
Ces 4 voleurs arrêtés qui ont pour noms Adama Derra, Tidiani Ouédraogo, Sayouba Ouédraogo, et Amado Ouédraogo ont été pris avec leur butin (des sacs de ciment contrefaits), et leurs outils de "travail", essentiellement composés de plusieurs morceaux de tôles faisant office d'entonnoirs, de torches (lampes électriques) dont ils se servaient pour les opérations de nuit, et d'emballages vides non usagés qu'ils auraient achetés auprès d'autres camionneurs.
Et l'enquête ne s'arrêtera pas en si bon chemin, a promis la gendarmerie, convaincue de ce que d'autres voleurs du même type continuent leurs opérations. L'adjudant-chef Youssouf Ouédraogo et ses hommes espèrent donc, avec la collaboration des populations riveraines, leur mettre la main dessus dans les meilleurs délais.
Suite à ce qu'il convient d'appeler la contrefaçon de la quantité, mais aussi de la qualité du ciment, l'on s'inquiète, du côté de la gendarmerie comme du côté de Diamond Cement, du risque encouru dans la construction des bâtiments, le dosage en ciment étant, de fait, faussé. Par ailleurs, s'inquiète M. Guinguéré de Diamond Cement, des emballages du ciment CPA 45, strictement recommandé pour le béton, sont utilisés par les faussaires pour contenir du ciment CPJ 45 ou CPJ 35. Conséquence, du ciment de densité inférieure pourrait être utilisé par les entrepreneurs pour couler le béton, qui pourrait ensuite s'écrouler.
Des contrefaçons de même nature, apprend-on du côté de la gendarmerie, auraient déjà été objet de plaintes d'autres opérateurs dans les domaines de la commercialisation du riz, du maïs, et même, tenez-vous bien...du cube maggi.
Paul-Miki ROAMBA
Le pays du 20 novembre 2007
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