Chirac auditionné : Dommage, ça se passe en Hexagone
Chirac auditionné
Dommage, ça se passe en Hexagone
L'image est assez inhabituelle pour passer inaperçue sous nos tropiques.
Quand, en effet, le 16 mai dernier Jacques Chirac regagnait sa nouvelle demeure après avoir transmis les rênes du pouvoir à Nicolas Sarkozy, fraîchement élu, son chauffeur se fit le devoir de respecter le premier feu tricolore. Rien que cela pour créer l'évènement dans l'évènement, car ça ne s'était pas vu durant ses deux mandats à l'Elysée, (même si certains se rappellent l'image de Giscard D'Estaing quittant l'Elysée à pied, après sa passation de service avec François Mitterrand en 1981).
Et personne, pas plus en Hexagone qu'en Afrique, ne se doutait que les choses changeraient dès la fin de son contrat politique.
Puis vint donc ce qui allait constituer une première sous la IVe République française.
Après les honneurs présidentiels, voici venues les angoisses judiciaires. Chirac, désormais sans immunité, sera vite rattrapé par les dossiers sales qui encombraient l'Elysée. Retour donc sur les emplois fictifs au profit du Rassemblement pour la République (RPR) à la mairie de Paris; l'assassinat du juge Bernard Borel à Djibouti; en attendant l'affaire Cleastream dans laquelle s'est déjà englué Dominique De Villepin, son dernier premier ministre, s'invite à l'actualité.
Comme un vulgaire citoyen, Chirac, hier encore grand chef blanc, a été entendu jeudi 19 juillet, et pendant sept heures d'horloge.
Ce n'est pas encore une inculpation, mais l'étau semble se resserrer, en tout cas, autour de celui qui fit et défit la République.
Qui l'aurait cru?
Nous serions en Afrique que l'ancien homme fort se serait drapé du manteau de l'impunité pour ne pas rendre gorge.
Si cet épisode pouvait, enfin, ouvrir les yeux à nos gouvernants et leur enseigner que tout pouvoir a une fin, et que personne n'est au-dessus de la loi, même pas celui qui l'a écrite ou votée !
Hélas, il n'y a pas qu'à l'école qu'on rencontre des cancres, faites seulement une inspection dans nos palais.
L’Observateur Paalga du 23 juillet 2007
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