Corruption de dirigeants africains : Des associations exigent l'ouverture d'une information judiciaire
Corruption de dirigeants africains
Des associations exigent l'ouverture d'une information judiciaire
Dans le communiqué de presse ci-dessous, des associations luttant contre la mauvaise acquisition de biens par des dirigeants africains font état du classement sans suite par la justice française d'une enquête pour détournement de biens publics contre des chefs d'Etat du continent noir.
Une enquête préliminaire française pour le chef de détournement de biens publics contre plusieurs présidents africains vient d’être classée sans suite en dépit de la révélation de biens de luxe, de voitures et de dizaines de comptes en banque valant des dizaines de millions de dollars appartenant aux dirigeants, à des membres de leurs familles ainsi qu’à de proches collaborateurs.
Bien que constituant la première du genre en France, l’enquête constituait un test-clé suite à l’appel du président Sarkozy pour « un nouveau partenariat entre l’Afrique et
L’enquête fut lancée en juin 2007 à la suite d’une plainte déposée par trois organisations non gouvernementales – Sherpa, Survie et
« Sherpa et Survie, comme l’a fait Global witness, ont mené une campagne contre le manque de transparence, la corruption et le détournement des biens publics en Afrique, particulièrement dans les pays africains riches en ressources naturelles et nous sommes extrêmement préoccupés que cette affaire ait été classée sans suite, considérant le nombre important de preuves apportées par l’enquête policière » déclare William Bourdon, président de Sherpa. « Nous envisageons de déposer plainte avec constitution de partie civile en France pour garantir la poursuite de cette action emblématique ».
Selon des documents vus par Sherpa et Global Witness en janvier 2008, la police française a dévoilé des centaines de pages de preuves documentaires relatives aux biens des familles dirigeantes du Burkina Faso, du Congo, de
Points clés de l'enquête
Les points clés de l’enquête policière incluent :
- Teodorin Obiang, le fils du dictateur de
- En 2004, la femme du président Bongo, qui n’est pas membre du gouvernement, a acheté une voiture de luxe Maybach de 300 000 euros payée intégralement par le Trésor du Gabon. Aussi, le Trésor a versé 70 000 euros supplémentaires qui ont servi à l’achat d’une Mercedes pour la fille du président. Cette fille a acheté une autre Mercedes payée également en partie par le ministère des Finances gabonais.
- Des membres de la famille des présidents Sassou Nguesso du Congo Brazzaville et Omar Bongo du Gabon détiennent des douzaines de maisons et appartements à Paris et dans le sud de
En juillet 2007,
Communiqué de presse de Global witness, survie, Sherpa, la fédération des congolais de la diaspora.
Le Pays du 8 février 2008
A découvrir aussi
- La joie de Bouba fut de courte durée
- SOS d'agents burkinabè d'une banque
- Lutte contre le banditisme à Rimkièta : La population reconnaissante aux autorités communales
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1023 autres membres