Crise ivoirienne : Voici ce à quoi ils se sont engagés
Résolution de la crise ivoirienne
Voici ce à quoi ils se sont engagés
La cérémonie de signature du rapport portant sur la résolution de la crise en Côte d’ivoire a eu lieu, hier, dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, et le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, se sont pliés à cet exercice…sous le regard satisfait du facilitateur, Blaise Compaoré.
Depuis le 5 Février 2007, date du début des concertations, les yeux de tous les observateurs nationaux et internationaux de la scène politique ivoirienne étaient rivés sur le 10e étage de l’hôtel Sofitel, sis à Ouaga 2000. En effet, avec le temps qui passait, beaucoup, surtout les journalistes, se demandaient quand est-ce ces messieurs allaient finalement descendre de leur tour (d’ivoire ?) pour livrer leur rapport de fin de travaux. Pire, rien ne filtrait.
A cela, il faut ajouter le mutisme très professionnel des employés de cet établissement cinq étoiles. Si fait que ceux qui aiment à voir le verre à moitié vide s’étaient mis à penser que ces délégués, venus du pays d’Houphouèt Boigny pour s’entendre, s’étaient quittés en queue de poisson. Et ce, malgré la maestria diplomatique du facilitateur, Blaise Compaoré.
Et paf ! Le 2 Février 2007, la première reconnaissance du bébé, tant espéré par les différentes parties et les Etats membres de la CEDEAO, est annoncée pour le lendemain. Le 3 Février 2007, le paraphe par les deux parties présentes a eu lieu dans une salle de réunions attenante à la grande salle de conférences de Ouaga 2000.
D’un côté, il y avait les membres de la délégation présidentielle de la Côte d’Ivoire, avec dans le premier fauteuil, Désiré Tagro, conseiller spécial et porte-parole du président Laurent Gbagbo. Leurs vis-à-vis étaient les membres de la délégation des Forces nouvelles, conduite par Louis-André Dacoury-tabley, secrétaire général adjoint des Forces nouvelles et ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre.
Hier dimanche, c’était une cérémonie de signature du même document, à la différence qu’elle était plus protocolaire et s’est tenue dans la grande salle de conférences de Ouaga 2000. Elle réunissait les deux poids lourds qui, à leur tour, sont entrés en scène : le président ivoirien et le secrétaire général des Forces nouvelles. Ces deux personnalités devraient apposer leur signature pour rendre le précieux rapport définitivement valide et prêt pour l’emploi.
Pour une arrivée prévue à 10 heures, puis 11 heures, c’est finalement à 13h40 que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et le facilitateur Blaise Compaoré feront leur apparition dans une salle dans laquelle régnait une fraîcheur qui avoisinait celle d’un igloo. La page de la signature, qui s’est faite dans un silence de cathédrale, est vite tournée et place a été faite aux interventions des personnalités assises au présidium. Avec une sobriété verbale qui convient à pareil événement, les trois ont salué la naissance du rapport à propos duquel ils n’ont pas tari d’éloges.
In fine, chacun a insisté sur sa disponibilité pour que les mots d’ordre qui y sont contenus soient suivis d’effets. Guillaume Soro : « La paix est fortement possible et les Forces nouvelles s’engagent à la mise en pratique du rapport ». Laurent Gbagbo : « Tous les problèmes qui naissent en Afrique peuvent trouver une solution en Afrique. Et ceux qui ont créé les problèmes sont les mieux placés pour les régler eux-mêmes ». Le facilitateur : « La crise ivoirienne s’enrichit aujourd’hui d’un nouveau rapport qui est convenable, cohérent et pratique ».
La lecture du contenu de ce sésame, pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise, a été faite avec une diction parfaite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Youssouf Ouédraogo. Un rapport bien écrit et qui a l’onction populaire. La cerise sur le gâteau, il dispose même d’un chronogramme de réalisation. Maintenant, reste son application. Touchons donc du bois pour que cette 13e tentative de résolution de la crise ivoirienne soit la bonne.
Issa K. Barry
Source, L’Observteur Paalga du 5 mars 2007
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