Dépigmentation : Un fléau à combattre à tout prix
Dépigmentation
Un fléau à combattre à tout prix
De nos jours nombreux sont les jeunes qui recourent à la dépigmentation pour se faire plus beau.
Et pourtant les méfaits de cette pratique ne sont plus à démontrer.
C'est à ce combat que nous invite dans les lignes qui suivent Sylvie Ouédraogo, présidente de l'ABVIPF/M.
Pratique remontant dans la nuit des temps, la dépigmentation prend de nos jours des proportions on ne peut plus inquiétantes. En dehors de toutes statistiques, le simple constat visuel ne suffit-il pas à nous situer sur l'ampleur du phénomène ? En effet, un petit tour chez les vendeurs de produits dépigmentant finit par convaincre qu'il y a un danger en la matière.
La problématique de la dépigmentation mérite l'organisation d'un débat sur le plan national. Voici plusieurs années que le mal persiste et aucune mesure n'est prise par les pouvoirs publics pour apporter des réponses énergiques à ce phénomène. Il suffirait qu'une loi portant interdiction d'importation de ces produits soit votée et appliquée pour décourager ces marchands sans vergogne. Nous sommes conscients que de gros intérêts sont en jeu, mais rien n'est plus précieux que la santé des Burkinabè. C'est pourquoi, ce combat doit être celui de toutes les personnes qui sont fières d'affirmer leur identité profonde. Nous lançons un cri de guerre, contre l'utilisation des produits éclaircissants, et espérons qu'il sera entendu et que de nombreux combattants se joindront à nous.
Nous invitons également les autorités coutumières et religieuses à s'approprier cette lutte afin de préciser la culture que nous ont laissée nos ancêtres.
Depuis plusieurs années, la dépigmentation se pratique malheureusement dans notre pays. Quelle que soit leur motivation, il est déplorable de voir nos chères mères et sœurs dépenser autant d'argent pour détruire une si belle peau naturelle que Dieu leur a donnée.
Comment, en effet, comprendre que des personnes décident de s'attaquer, d'une manière ou d'une autre, à leur peau par des pratiques aussi négatives que diverses, aux conséquences énormes et mortelles ?
Nous croyons que c'est une offense et même une insulte de vouloir changer la couleur de sa peau. Senghor qui disait : "femme nue, femme noire, vêtue de la couleur qui est vie..." nous invite à magnifier ce beau corps que Dieu nous a donné. Femmes noires d'ici et d'ailleurs soyez fières de votre peau et louez le Seigneur jour et nuit, lui qui vous a créées belles.
Notre peau, faut-il le rappeler, joue, entre autres, le rôle d'enveloppe protectrice du corps. Elle est l'un des organes les plus importants du corps au regard de sa surface et de sa masse. La peau constitue une barrière physique qui protège les tissus et organes sous-jacents des agressions extérieures. Elle est donc une barrière efficace face aux micro-organismes semi-perméables face aux liquides extérieurs. Enfin, elle est une protection contre les rayons du soleil, notamment grâce à sa pigmentation.
Il faut, par ailleurs, souligner que certaines cellules épidermiques jouent un rôle important dans la protection immunitaire du corps humain.
Comme l'affirme Paul Valéry "notre peau est notre organe le plus profond". Elle doit faire notre fierté. C'est pourquoi, nous vous invitons à vous engager avec l'ABVIPF/M pour lutter contre la dépigmentation.
La main dans la main, nous viendrons à bout de ce phénomène aux conséquences dramatiques.
Tous déterminés et unis, nous gagnerons le combat.
Sylvie Ouédraogo
Président de l'ABVIPF/M
L’Observateur Paalga du 8 février 2008
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