Des champs sabotés, plus de 30 millions de F de dégâts
SN SOSUCO
Des champs sabotés, plus de 30 millions de F de dégâts
Huit hectares de canne partis en fumée, environ 30 millions de F CFA de dégâts. La société sucrière de la Comoé SOSUCO a été l’objet d’un sabotage sans précédent dans les champs où elle produit sa matière première à savoir la canne à sucre. Environ huit hectares de canne ont été brûlés par un feu qui s’est déclenché à deux reprises. Selon le directeur de la culture, Yacouba Goumani, ce dégât représente environ trente millions de francs CFA.
C’est la parcelle LM 7 qui a été par deux fois l’objet de sabotage. En effet, un premier feu a pris le 13 octobre 2007 vers 19h30 et a dévasté en tout 6 hectares et demi de canne. Ce jour-là, le camion incendié de la société se trouvait en panne et ce furent les sapeurs-pompiers de Banfora qui ont été appelés à la rescousse. Pendant que les responsables de la société s’affairaient à situer les responsabilités de ce qu’ils qualifient de feu criminel, un autre incendie est signalé sur la même parcelle le lendemain 14 octobre cette fois, vers 13 h. Ce feu a brûlé un hectare et demi de canne, portant la superficie totale brûlée avant terme à huit hectares.
De l’avis de M. Goumani, les parcelles de canne sont totalement mises à l’abri de tout accident de ce genre à travers un système de pare- feu. Elles ne devraient être brûlées que pendant la campagne sucrière. Ce qui fait penser à un sabotage puisqu’elle (LM 7) se positionne parmi les meilleures de la campagne qui commence en principe dans la première semaine de novembre. Selon les statistiques du service culture, cette parcelle a un rendement de 78 tonnes à l’hectare. Ce sont donc 624 tonnes ayant un taux d’extraction de 11,8 ; devant produire 74 tonnes de sucre qui ont dévastées par le feu. Ce sucre s’il était produit et vendu rapporterait à la SOSUCO près de trente millions de francs CFA. Une perte qui porte un coup dur à la société bien avant le début de la campagne. Aussi a-t-elle porté plainte à la gendarmerie afin que les éventuels coupables soient identifiés et punis. Déjà, on apprend que certains chefs de service ont reçu des lettres d’explication.
Par Mamoudou TRAORE
Le Pays du 19 octobre 2007
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