Des offices religieux sur le territoire national
Commémoration du 30 mars
Des offices religieux sur le territoire national, un film thématique à Bogandé
Le ministre de la Promotion des droits humains, Monique Ilboudo et les responsables des structures créées pour le respect et le suivi des engagements de la Journée nationale de pardon (30 mars 2001) ont animé, jeudi 29 mars à Ouagadougou, un point de presse pour faire le point six ans après. Cette année, la célébration du 30 mars porte sur des offices religieux sur toute l’étendue du territoire et la projection d’un film thématique à Bogandé dans la province de la Gnagna.
«L’Etat a consenti d’énormes efforts pour la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris par le chef de l’Etat. Le résultat en est aujourd’hui une accalmie relative sur tous les fronts. Ces efforts et acquis méritent d’être sauvegardés et approfondis». Telle est l’appréciation du comité de suivi de la mise en œuvre des engagements de la Journée nationale de pardon du 30 mars 2007, six ans après sa célébration. Son président, Didace Doamba, a dressé au cours d’un point de presse, jeudi 29 mars dernier à Ouagadougou, l’état du respect des sept (7) engagements pris ce jour-là par le président du Faso, Blaise Compaoré, «honorer la mémoire des victimes de la violence en politique, indemniser leurs ayants cause, réparer les crimes économique et de sang et rappeler à la conscience des générations actuelles et futures le «plus jamais cela au Burkina Faso». Pour la ministre de la Promotion des droits humains (MPDH), Monique Ilboudo, le pardon demandé à la Nation burkinabè par son président le 30 mars 2001 en son nom propre et en ceux de ses prédécesseurs, a été entendu et accepté par une grande partie du peuple.
«C’est vrai qu’il y a des familles qui n’ont pas répondu à son appel. Mais elles ne représentent qu’une infime partie», a-t-elle soutenu. La célébration de la Journée nationale de pardon a suscité la création de diverses structures pour veiller au respect des engagements d’une part, et pérenniser les acquis, d’autre part. Autour du MPDH, Didace Doamba du comité de suivi, Dominique Sisso du comité technique d’appui, Freeman Compaoré du comité de gestion du fonds d’indemnisation des personnes victimes des violences en politique, Habi Djiga, directrice du fonds et le Ouidi Naba, président du comité national d’éthique ont fait le point des missions à eux confiées.
Ainsi sur 1768 dossiers étudiés et soumis au gouvernement, ce sont 476 qui ont été jugés conformes par le conseil des ministres et éligibles au fonds d’indemnisation. «L’Etat a débloqué plus de quatre (4) milliards F CFA pour indemniser les victimes des violences en politique», ont indiqué le pasteur Freeman Compaoré et Habi Djiga. De même, le comité technique d’appui présidé par un membre du gouvernement a rendu visite à 90 familles sur les 104 où des décès ont été déplorés. «Nous avons puisé dans les immenses ressources culturelles africaines pour panser des cœurs meurtris», a révélé Dominique Sisso. Dans le souci de continuer l’œuvre des structures créées spontanément pour les engagements de la Journée nationale de pardon, le Comité national d’éthique (CNE) a vu le jour afin de «moraliser la vie politique».
«Le premier CNE a balisé, le chemin, ouvert la voie. Il ne manque qu’à l’entretenir et à l’améliorer», a estimé son président, le Ouidi Naba après une mandature de cinq ans non renouvelable d’une équipe de neuf membres.
Ainsi après le 30 mars 2001, on ne parle plus de «Journée nationale de pardon» mais de «Journée de souvenir, de promotion des droits humains et de la démocratie au Burkina Faso». Cette date est célébrée, cette année, à travers des offices religieux (musulman, catholique, protestant) sur toute l’étendue du territoire et une projection de film thématique à Bogandé dans la province de la Gnagna. Pour la ministre Monique Ilboudo, les heurts entre militaires et policiers de décembre 2006 ainsi que les récents émeutes dus aux crimes odieux (affaire Kundé) ne constituent en aucun cas un camouflet pour les initiateurs de la commémoration du 30 mars : «Il n’y a pas une nation, un peuple qui vit un calme plat. Les récents événements viennent rappeler qu’il faut persévérer dans les actions de sensibilisation aux fondements d’un Etat de droit».
Jolivet Emmaüs
Sidwaya du 30 mars 2007
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