L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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UN bachelier candidat au CEP

Examens et concours du primaire

Bachelier et candidat au CEP

 

C'est parti, depuis hier 13 juin, pour les épreuves du Certificat d'études primaires et du concours d'entrée en 6e au Burkina, session 2007. Sur la ligne de départ, ils sont 172 822 candidats dont 77 199 filles, répartis dans les 4396 salles composant les 941 centres ; mais combien d'entre eux réussiront-ils ces tests ?

En attendant les résultats, nous avons fait un tour dans quelques centres, et à l'occasion, nous sommes tombés sur un bachelier candidat au CEP.

 

Les épreuves du Certificat d'études primaires (CEP) et du concours d'entrée en 6e ont débuté le 13 juin au Burkina.

Les candidats sont à l'assaut de ces précieux documents qui ouvrent la porte du premier cycle de l'enseignement secondaire.

Après la tenue premières épreuves (dictée-questions, rédaction), notre équipe a d'abord effectué une escale à l'école cathédrale pour s'entretenir avec le chef de centre, Appolinaire Zoungrana (il est le directeur de l'école Kamsonghin B). Il confiera n'avoir pas eu de difficultés majeures depuis le début des épreuves. Avec lui, on apprendra aussi que sur un total initial de 235 inscrits, 5 candidats libres  ont brillé par leur absence.

 

Un coup d'œil sur les enfants qui venaient de sortir pour une pause après la dictée-questions et la rédaction en attendant l'épreuve de dessin, et nous tombons sur le jeune Gédéon Ilboudo (13 ans). Il est à sa première tentative pour l'obtention du CEP et estime que hormis la grammaire, tout était à sa portée.

"Nous sommes en candidat. J'ai fait l'arabe jusqu'en BAC en 2000". Ce sont là les premières phrases prononcées par le candidat Idrissa Sanfo (voir photo) que nous avons ensuite rejoint.

 

Cet enseignant d'arabe est à sa première tentative et tient à décrocher son CEP pour, dit-il, mettre du beurre sur ses épinards. Pour notre part, nous lui avons souhaité bonne chance, avant de mettre le cap sur le centre de Kamsonghin, présidé par Janvier Bazi.

La situation était identique à celle du premier centre d'examen (quelques absents, une malade) à la différence qu'il y avait un peu plus de candidats (264 dont 131 filles).

De là, nous avons quitté l'arrondissement de Baskuy pour celui de Boulmiougou précisément pour l'école  Gounghin Sud C, centre présidé par Mme Bamba Eugénie, qui a dans ses registres 266 inscrits (127 garçons et 139 filles) ; ces chiffres auraient pu être plus élevés si 21 candidats n'avaient jeté l'éponge en ne se rendant pas au lieu d'examen.

La présidente Bamba se réjouit du bon déroulement des épreuves, jusque-là.

 

Des infirmiers pour les malades, des vigiles pour suppléer les policiers

 

Les examens scolaires, c’est aussi les désagréments pour les organisateurs, les encadreurs et surtout pour les candidats eux-mêmes. Parmi ces derniers, on note parfois des malades, appelés à composer malgré eux. Sont de ceux-là Brice Donald Kaboré de l’école de la Salle, qui se présente pour la première fois au CEP. A l’arrivée de notre équipe au centre de l’école de la cathédrale, où il compose, le jeune Brice, qui souffrait de paludisme, était en train d’être conduit devant Mme Adiarra Héma, l’infirmière du district sanitaire de Pissy, affectée là pour gérer les éventuels cas de malaises et de maladies. Selon elle, c’est devenu une habitude pour le corps médical d’envoyer des éléments dans les centres d’examen, suivant le découpage en districts sanitaires, mais le personnel faisant défaut, cela n’est pas toujours perceptible. Brice était déjà sous traitement quelques jours avant l’examen, et les soins que lui a administrés Dame Héma sont une poursuite du traitement dont il bénéficie depuis peu.

Au centre de l’école Kamsonghin, une fillette vomissait. Heureusement qu'à la fin des épreuves, l’infirmier de service, Abdoul Karim Bambara, lui est vite venu au secours.

Le centre de l’école Gounghin sud, lui, a enregistré deux cas de malaise qui ont concerné des fillettes : l'une victime de paludisme, l’autre de maux de ventre. Elles ont été conduites au dispensaire le plus proche par l’infirmière Clarisse Somé, du district sanitaire de Pissy, et il y a eu plus de peur que de mal. Elles ont, par la suite, pu regagner la salle d’examen pour composer.

Généralement, pour la sécurité dans les centres d’examen, ce sont des policiers qui sont réquisitionnés. Pour la session 2007 du CEP, il nous a été donné de voir des vigiles accomplir la même tâche à leur place. Y a-t-il une explication à cela ? Nous avons bien voulu le savoir, mais vu l’absence d’interlocuteur, cela n’a pas été du tout possible. Toujours est-il que des éléments de la police nationale sont également sur le terrain. Nous avons pu le vérifier hier en fin de matinée au centre de l’école Gounghin sud.   

     

Pierre Tapsoba

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga du 14 juin 2007



13/06/2007
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