Election Miss Burkina : Tout dans les fesses et rien dans la tête ?
Election Miss Burkina
Tout dans les fesses et rien dans la tête ?
Depuis vendredi, Safiatou Diakité, une beauté émergée des rives du marigot Houet, est donc la nouvelle miss Burkina. Pour un an, elle sera la plus belle du Faso. Qu'importe le côté subjectif et relatif de toute beauté, le jury a tranché, et il faut accepter son verdict.
Passons de ce fait sur les divergences de goût, chaque (télé-) spectateur ayant parfois sa miss à lui. Passons également sur la réputation sulfureuse qui entoure souvent ce genre de manifestations, les promesses non tenues auxquelles on assiste parfois, etc.
Mais s'il est par contre une chose sur laquelle on ne doit pas passer, c'est bien le niveau intellectuel des candidates. Comme à l'accoutumée en effet, chaque prétendante, après s'être déhanchée en tenues traditionnelle, de soirée, "de vérité", devait exposer sur un sujet de son choix (lutte contre l'excision, le Sida...).
Et c'est là que le plus dur a commencé pour certaines. A l'évidence, il est plus facile de s'exhiber en maillot de bain que de tenir un discours cohérent. Que de platitudes débitées, que de propos décousus, que de phrases sans tête ni queue. Il en est même qui sont incapables de faire un simple "sujet + verbe + complément" comme pour confirmer l'adage selon lequel certaines houris ont tout dans les fesses, mais rien dans la tête.
C'était vraiment affligeant ! Ou bien elles n'ont pas préparé leur affaire ou bien elles ne sont pas particulièrement brillantes si on ose le dire. Le tract ? Peut-être. Mais émotion ou pas, si on n'a pas grand-chose dans le ciboulot, pas grand-chose ne peut en sortir. C'est l'évidence même.
C'était d'autant plus pitoyable que ces "contreprestations" en live étaient enregistrées devant la première dauphine de Miss France, qui a pu s'étonner d'une telle débauche d'inculture.
Vraiment, on ne cessera jamais de le dire, pour représenter la beauté burkinabè, on veut bien avoir des têtes bien faites mais si en plus, elles pouvaient être bien pleines, ce serait le pied !
Car, ne l'oublions pas, une miss, c'est une ambassadrice de charme qui est censée défendre les causes nobles sur lesquelles justement on lui demande de dire quelques mots. Mais si déjà, les pétulantes postulantes trébuchent de la sorte, on se demande bien ce qu'elles pourraient faire de leur couronne si ce n'est écumer les soirées mondaines.
Pour tout dire, on devrait être plus regardant sur les niveaux de nos filles et de nos sœurs qui font œuvre de candidature pour éviter qu'elles viennent en public "verser leur figure par terre" et, partant, celle du Burkina.
On ne leur demande pas d'avoir le Q.I. d'un Einstein ou d'un Newton et pas davantage la verve d'un Démosthène, mais il y a un minimum...
L’Observateur Paalga du 16 juillet 2007
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