Eléphants PS : Attention à la porcelaine Royale
Des éléphants PS chez Ségolène
Attention à la porcelaine Royale
Ils sont une bonne dizaine à aller se jeter dans les bras de la candidate socialiste, Ségolène Royale. Des pachydermes de poids au sein du Parti socialiste, qui ne voulaient même pas voir en peinture la compagne de François Hollande.
Eux qui n’arrivaient pas à définitivement digérer le gros morceau de leur défaite face à cette grande dame, depuis les fameuses primaires du PS : à commencer par Lionel Jospin, la vedette de cette union des 13 mousquetaires de dernière minute, qui signe son grand retour pour aider celle dont il n’a cessé de clamer l’incompétence tout au long des primaires socialistes ; Dominique Strauss Kahn, qui ne la portait pas beaucoup dans son cœur ; son rival aux primaires, il avait rendu un rapport accablant sur la fiscalité de la candidate ; Martine Aubry, la mère des 35 heures, a longtemps professé son mépris pour « Ségo ». Cette fille de Jacques Delors n’a-t-elle pas lâché, une fois, que « la présidentielle n’est pas une affaire de mensuration » ?
Avec les autres membres de l’équipe du pacte pour soutenir "sa royale inconsistance", c’est également le « Je t’aime moi non plus » qui prévaut : Laurent Fabius (longtemps qualifié de socialiste libéral), Pierre Mauroy (figure incontournable du PS), Henri Emmanuelli (le grognard du socialisme français), Bernard Kouchner (une des personnalités les plus appréciées des Français), Bertrand Délanoe, Gerard Collomb (maire de Lyon), Yvette Roudy, Jean Pierre Bel.
Il n’y a qu’avec François Hollande que l’union est parfaite. Par conséquent, même si le ralliement a été fait à sa demande, l’on peut se demander si la candidate socialiste sortira gagnante de l’arrivée, dans son magasin, de ces éléphants, qui risquent de casser sa porcelaine. Les éléphants ayant une grande mémoire, seront-ils loyaux jusqu’au bout ?
Mais en attendant la réponse à cette question, s’il y a une situation qui déstabilise actuellement plus d’un candidat à la présidentielle française, c’est bien sûr la percée inattendue, dans les sondages, de ce fils d’agriculture agrégé de Lettres classiques à 20 : il s’agit du trublion François Bayrou, qui attire une sympathie de plus en plus croissante des Français.
Un candidat des plus sérieux surtout si on se fie aux prévisions de l’ancien président François Mitterrand qui, peu avant sa mort, avait confié à son ami Michel Charasse: « Suivez François Bayrou. Il sera président de la République ». Par ailleurs, si, à force de volonté, quelqu’un arrive à vaincre son bégaiement, il faut faire beaucoup attention à lui.
Rabi Mitibkèta
Source, L’Observateur Paalga du 5 mars 2007
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