Et si on affectait le Premier ministre à Dori, Sali à Arly ....
Humeur
Et si on affectait Paramanga à Dori, Salif à Arly, Bassolet à N'Dorola, Roch à Diabo...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Zakaria Yonaba, président de la Ligue nationale pour la démocratie (LINAD), auteur de l'humour suivante, ne manque pas d'humour.
En tout cas, les puisants du jour sont prévenus, ils peuvent bien servir partout ailleurs au Faso que dans la capitale.
Déclaration relative au contexte démocratique, à l'Etat de droit et à la bonne gouvernance au Burkina Faso.
En novembre 2005, le Burkina Faso a organisé pour la troisième fois consécutive depuis l'adoption de la constitution de 02 juin 1991 une élection présidentielle avec, à l'arrivée, moins de contestations et une bonne appréciation du déroulement des votes par l'opinion nationale et internationale.
En avril 2006, ce fut le tour des élections municipales, organisées également pour la troisième fois consécutive avec moins de contestations et marquées par l'entrée en jeu des communes rurales, consacrant ainsi, dans l'histoire du pays, la communalisation intégrale du territoire national.
Le 06 mai dernier a marqué la tenue pour la quatrième fois consécutive des élections législatives avec, à l'arrivée, moins de contestations que prévues.
Ainsi donc depuis l'adoption de la constitution de 02 juin 1991, l'expérience démocratique burkinabè gagne du terrain, laissant penser avec juste raison d'ailleurs que le pays a définitivement quitté la période de soubresauts et de turbulences des régimes militaires pour évoluer dans la démocratie et l'Etat de droit.
Toutes nos félicitations donc au Présidant Blaise Compaoré, principal artisan de cette stabilité politique que connaît notre pays aujourd'hui, chose qui constitue, à n'en point douter, un gage de tout développement qui se veut durable et profitable aux laborieuses populations.
Cependant une fausse note dans le bateau gouvernemental pose de sérieux problèmes de bonne gouvernance : il s'agit de la longue durée des responsables dans leur fonction ministérielle, qui pourrait laisser croire qu'ils ont un mandat électif comme le Président du Faso.
Observons donc la situation de près en commençant par celle du chef du gouvernement : le Premier ministre, chef du gouvernement, occupe la primature depuis plus de six (06) ans. C'est même plus que le mandat actuel du Président du Faso, qui est de cinq (05) ans.
C'est vrai, certes, que l'occupant actuel de la primature est un économiste chevronné, mais nous pensons qu'il peut bien continuer à servir le pays à d'autres niveaux de responsabilités. Il peut encore mieux servir le pays comme Directeur régional des finances et du budget du Sahel par exemple.
Le ministre d'Etat Salif Diallo
Ministre depuis plus de dix (10) ans, ce qui équivaut à deux mandats du Président du Faso, monsieur Diallo est un zootechnicien, un docteur hors pair. Il peut bien continuer à servir le pays comme Directeur du parc national d'Arly.
Le ministre d'Etat Issouf Ouédraogo
Monsieur Youssouf Ouédraogo est un ancien Premier ministre, il a été ministre plusieurs fois, ambassadeur. Il est également un économiste chevronné et peut bien servir le pays comme directeur de coopérative de crédits et d'épargne dans le Kénédougou au bonheur des producteurs de mangues et d'oléagineux dans cette partie du Burkina Faso.
Le ministre Yéro Boly
Monsieur Boly est un grand administrateur civil, grand commis de l'Etat dont les mérites ont même été célébrés par l'ENAM. Monsieur Boly peut continuer à servir le pays comme préfet à Kantchari.
Le ministre Djibril Bassolet
Le colonel Bassolet est un expert dans les enquêtes criminelles. il peut continuer à servir le pays comme commandant de la brigade de recherches de N'Dorola.
Monsieur Roch Marc Kaboré
Monsieur Roch Kaboré est le président actuel de l'Assemblée nationale. Il est ancien Premier ministre, a été ministre plusieurs fois, conseiller spécial à la présidence du Faso.
Monsieur Kaboré peut continuer à servir le pays comme directeur de la Caisse populaire de Diabo dans le Gourma.
Comme nous le constatons, le Burkina Faso ne se limite pas à Ouagadougou ; le Burkina Faso, c'est aussi l'Oudalan, c'est Ouahigouya, c'est Gaoua, c'est Fada, c'est Bobo, c'est Bogandé, etc. , d'où cet appel au Président du Faso à un réaménagement technique permettant un redéploiement des compétences dans l'ensemble du pays.
Ouagadougou, le 24/05/2007
Zakaria Yonaba
L’Observateur Paalga du 29 mai 2007
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