Ex-travailleurs de Fadoul Technibois : Marche sur le consulat du Liban
Ex-travailleurs de Fadoul Technibois
Marche sur le consulat du Liban
Les travailleurs licenciés de la société Fadoul Technibois ne décolèrent pas contre leur ex-employeur. Pour exprimer leur mécontentement, ils ont annoncé aux médias leur décision de marcher sur le consulat du Liban le 17 septembre prochain. C'était au cours d'une conférence de presse le 25 août 2007 à la Bourse du travail de Ouagadougou.
Le Collectif des ex-travailleurs de la société Fadoul Technibois a réagi à la décision du Tribunal du travail du 10 juillet 2007. Selon eux, le tribunal a déclaré que le différend qui les oppose au patron de la société Fadoul Technibois, Georges Fadoul Ouédraogo, n'est pas un conflit collectif. Or, affirme le secrétaire général du Collectif, Dieudonné Nitièma, "notre collectif l'est, parce qu'il est constitué par des militants de deux centrales syndicales qui sont l'ONSL et la FTBB". Les contestataires n'entendent pas s'arrêter là. Ils prévoient une marche suivie de sit-in au consulat du Liban, le 17 septembre prochain, si rien n'est fait dans le sens de la satisfaction de leurs doléances, qui sont entre autres les droits légaux dont les indemnités, mal calculées, et les mesures d'accompagnement.
Pour mémoire, plus d'une centaine de personnes, dont 28 mécaniciens et 25 chauffeurs de ladite entreprise, auraient été licenciés sans préavis en juin 2005. Ce licenciement, jugé abusif par les délégués du personnel, les a conduits de l'Inspection du travail au Tribunal du travail, en passant par le ministère de la Justice et celui du Travail. Toute cette démarche, selon les contestataires, n'a abouti à rien.
Les licenciés de Fadoul Technibois ont choisi d'organiser une marche sur le consulat du Liban parce qu'ils estiment que le président de l'entreprise, Georges Fadoul Ouédraogo, a agi en Libanais et non en Burkinabè. Pour eux, un vrai compatriote ne jette pas ses frères en pâture comme il l'a fait. Ils espèrent qu'une intervention du consul libanais au Burkina Faso, Hage Joseph, fera infléchir leur ex-patron, qui est d'origine libanaise. "Nous allons exploiter tous les voies et moyens possibles pour lui faire entendre raison. Georges Fadoul, nous le savons, a étendu ses tentacules partout, mais nous comptons sur la justice et les autorités burkinabè", a affirmé Dieudonné Nitièma. En plus de la marche du 17 septembre, les ex-travailleurs comptent adresser une lettre au président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso le 19 septembre, et organiser un autre sit-in cette fois-ci au sein de l'entreprise Fadoul jusqu'à la satisfaction totale de leurs doléances à partir du 24 septembre 2007.
Emile Gandèma
Stagiaire
L’Observateur Paalga du 27 août 2007
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