Flamme de la paix à Bouaké : 5 questions au Secrétaire national du FPI
Flamme de la paix à Bouaké
5 questions au Secrétaire national du FPI
Cela fait exactement un mois que la Côte d'Ivoire s'est réunifiée à Bouaké, ville jadis sous contrôle de l'ex-rebellion. A la faveur de cet acte que certains qualifient d'historique, nous avons rencontré Sylvain Miaka Ouretou. Secrétaire national du Front populaire ivoirien (FPI), parti au pouvoir, et député à l'Assemblée nationale. En cinq questions, il revient sur le symbolisme de l'événement.
Un mois jour pour jour après la cérémonie du 30 juillet, quel sentiment anime le Secrétaire national du FPI ?
Le 30 juillet représente une date historique pour la nation entière. Car tout le monde connaît un peu les échanges qui ont abouti aux accords de Ouagadougou. Pour la première fois, il a fallu que les Ivoiriens se retrouvent et laissent tomber leur orgueil, leur amour propre, pour mettre en avant l'intérêt national, le seul intérêt qui vaille pour aboutir à cet accord. Vous savez que cela fait cinq ans qu'en raison de la division artificielle du pays, le président de la république, qui a l'onction du peuple, parce qu'ayant été élu démocratiquement, n'a pas mis pied dans cette partie du territoire. Cela signifie que la Côte d'Ivoire est redevenue une et indivisible comme par le passé.
Quel symbole représente la flamme de la paix ?
C'est l'occasion qui a été donnée à tous ceux qui ont pris les armes pour s'attaquer à leur propre pays, de les déposer. De dire à la face du monde qu'ils ont fait des folies, de rendre ces instruments qui ont permis de le faire et de renoncer à jamais à cela. C'est un jour mémorable qui a rassemblé tous les Ivoiriens sans distinction ou coloration politique, religieuse et ethnique. Car notre pays en a énormément souffert.
Après la cérémonie du 30 juillet à quoi devons-nous nous attendre maintenant ?
Il faut que les accords se poursuivent dans le cadre des recommandations de Ouagadougou pour que l'image de pays béni de Dieu qui nous est collée puisse se vérifier dans les faits. Que l'exception ivoirienne dont on parle puisse se vérifier dans les faits... L'état doit retrouver sa souveraineté par le redéploiement total de l'administration, pour aboutir aux audiences foraines conformément à l'esprit de Ouagadougou. Cela veut dire que tous les Ivoiriens qui y ont droit doivent se voir délivrer ces papiers. Il faut le reconnaître, beaucoup de nos compatriotes, pour diverses raisons, n'ont jamais été déclarés. Nous devons arriver à une identification propre pour arriver à l'organisation d'élections propres en vue de confondre ceux qui peuvent encore douter de notre bonne foi.
Pourquoi pareille précision ?
La Côte d'Ivoire est un pays, un grand pays. Nous avons toutes nos institutions. La Commission électorale indépendante en est un exemple. Bien qu'elle ait fait ses preuves, des personnes sont encore là à douter. Mais tout cela fait partie du jeu politique.
Un mot pour condure ?
Il appartient aux autorités, au président de la république Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro de prouver que les gens se trompent sur nous et que nous avons franchi des étapes. Le souci qui nous habite aujourd'hui c'est de faire en sorte que notre pays soit dans le peloton de tête des pays dits grands. Car nous avons l'ambition véritable d'être le centre névralgique au niveau de la sous-région. Des choses ont été essayées pour faire peur. Pour nous, ce sont des disques rayés et nous avons foi et confiance en nos forces de défense et de sécurité ainsi qu'aux Forces nouvelles et de l'ONUCI.
Propos recueillis par Serge VANIE (Correspondance particulière)
Le Pays du 30 août 2007
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