L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Grève du 18 juillet : Pas de sursis pour le gouvernement

Grève du 18 juillet

Pas de sursis pour le gouvernement

 

L’acceptation du gouvernement de réduire de 50 francs le prix du litre du super 91 n’a pas suffi pour briser l’appel une la grève suivie de meeting-marche des syndicats, demain 18 juillet 2007. Ils ont réaffirmé, hier lundi à Ouagadougou, le maintien de leur mot d’ordre.

 

En dépit de la baisse de 50 F sur le prix du litre du super 91, concédée par le gouvernement vendredi dernier, les syndicats n’observeront pas de sursis à la grève suivie de marche-meeting de demain 18 juillet 2007. Pour les centrales syndicales et syndicats autonomes, qui ont animé une conférence de presse hier lundi 16 juillet à la Bourse du travail, leur plate-forme revendicative est toujours à l’ordre du jour. En rappel, le premier point porte sur l’annulation pure et simple de la récente mesure d’augmentation des prix des hydrocarbures et l’examen sérieux des propositions de révision à la baisse de la structure des prix des carburants. De l’avis du président du mois des organisations syndicales, El Hadj Mamadou Nama, secrétaire général de l’USTB, le relèvement des prix des hydrocarbures n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Leur point de désaccord, aux dernières négociations avec le gouvernement, est surtout relatif à la remise en cause de la liberté syndicale. C’est ce qui explique donc, au dire de M. Nama, leur détermination à battre  le pavé, demain 18 juillet, sur toute l’étendue du territoire national. Les organisations syndicales revendiquent : "l'annulation des sanctions injustes infligées à des travailleurs du ministère des Affaires étrangères… des affectations arbitraires contre des militants et responsables du Syndicat autonome des agents du Trésor, l’arrêt des sanctions et menaces de sanctions contre les travailleurs et leurs représentants engagés dans les mouvements syndicaux et le respect des libertés démocratiques et syndicales consacrées par la loi fondamentale et par les conventions internationales ratifiées par notre pays".

 

"Une relecture de la loi sur la liberté syndicale s’impose"

 

Le mouvement syndical, selon son président du mois, avait pris deux initiatives pour protester contre l’atteinte à la liberté syndicale. Il s’agit d’une lettre ouverte au Directeur général du travail et une plainte introduite auprès du Bureau international du travail (BIT) par les six centrales syndicales du Burkina en juin 2006. Le comité de la Liberté syndicale du BIT, a indiqué El hadj Nama dans la lecture de la déclaration liminaire, a donné raison aux centrales syndicales. Le BIT a demandé au gouvernement burkinabè de "réexaminer sa législation avec les partenaires sociaux pour la mettre en conformité avec les principes de la liberté syndicale…". Toujours selon El hadj Nama, ledit comité du BIT a rappelé la possibilité pour les organisations syndicales, chargées de défendre les intérêts socio-économiques et professionnels des travailleurs, d’user de la grève "pour appuyer leur position dans la recherche de solutions aux problèmes posés par les grandes orientations de politique économique et sociale", ayant des "répercussions immédiates pour les membres et plus généralement pour les travailleurs...".

Signalons qu’à cette conférence de presse, le président du mois était entouré des secrétaires généraux de la CGTB, Tolé Sagnon ; de la CSB, Mathias Liliou ; de l’ONSL, Paul Kaboré ; de la CNTB, Laurent Ouédraogo.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga du 17 juillet 2007



17/07/2007
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