Joyeux anniversaire, Observateur Paalga !
Médias
Joyeux anniversaire, Observateur Paalga !
Notre confrère souffle demain ses 35 ans d’existence. C’est tout à fait mérité. 35 ans, ce n’est ni 35 jours, ni 35 mois. C’est pratiquement deux générations. L’Observateur, c’est un concentré de persévérance, d’endurance, d’obstination lucide.
"L’Obs", c’est un condensé de pratiques journalistiques, porté par le socle inoxydable du courage, de la conviction et de la résistance. Mais l’un des plus grands mérites de l’Observateur Paalga, c’est d’avoir su imposer à la conscience de tous les Burkinabè, le journalisme en tant que métier. Il y a à peine une décennie, les gens assimilaient ce métier à une aventure, à une odyssée sans lendemains. Les jeunes gens hésitaient à déposer leur mallette de diplômes dans cette profession qu’ils considéraient au mieux comme une confortable salle d’attente, au pire comme une petite et fragile passerelle vers d’autres métiers.
Aujourd’hui, à la lumière de l’expérience de "L’Obs", beaucoup d’entre eux savent que cette perception du métier de journaliste était une indigente vue de l’esprit. Cette conception relève désormais de la réminiscence ou du subsidiaire. L’Observateur, par la qualité de son existence et par l’exceptionnalité de son histoire, a grandement contribué à changer le regard sur cette profession qui est au demeurant, non seulement l’un des plus exaltants des métiers, mais aussi l’un des plus périlleux et des plus humanistes. Le caractère dangereux de cette profession ne décourage plus aujourd’hui ceux qui veulent toucher l’Homme dans ce qu’il recèle de merveilleux en lui.
Grâce à l’Observateur Paalga, l’inconscient collectif burkinabè sait que le journalisme est une profession où l’on peut faire carrière. Cela nous semble si vrai que la communauté des communicateurs burkinabè travaille aujourd’hui à l’avènement imminent d’une convention collective. Une manière pour les professionnels du Burkina de dire, à l’instar de la société mathématique grecque d’avant notre ère : "nul n’entre ici s’il n’est géomètre". Eveilleur de conscience, éducateur, formateur, le journaliste assume, sans cuirasse sur le corps, un véritable sacerdoce. Le fondateur et promoteur de "L’Obs" a déjà exécuté une grande part de son devoir citoyen. "Le Pays" lui souhaite encore plus de longévité et de succès sur le long et escarpé chemin dans lequel il s’est engagé un certain jour de l’an de grâce 1973.
Le Pays du 23 mai 2008
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