L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Koudougou : Un couple soupçonné d’infanticide

Commissariat de police de Koudougou

Un couple soupçonné d’infanticide aux arrêts

 

En finira-t-on un jour avec ces histoires d’infanticides ? Ce n’est certainement pas avec Zongo Elisabeth, secteur 7 et Nabi Amadou, secteur 6 de Koudougou qu’on y arrivera, eux, qui, probablement, se seraient rendus coupables de cet acte des plus condamnables.

 

C’est quand nous nous sommes rendu à la police de Koudougou pour nous informer sur l’histoire de l’enseignant Vincent K. Ouédraogo, qui a haché mortellement sa maîtresse que le commissaire central, M. Vincent de Paul Darga, a profité pour nous présenter ce couple sur qui pèsent de sérieux soupçons d’infanticide. Qu'en est-il exactement ?

Selon M. Darga,  Zongo Elisabeth est une veuve de 35 ans. Elle a refusé le lévirat avec les frères de son défunt mari, mais est tombée enceinte d’un amant du nom de Nabi Amadou, 49 ans. Elle accouchera le 13 février et s’enfuira le 15 du même mois de la maternité du secteur 5 où a eu lieu l’accouchement. Mais pendant son séjour dans la formation sanitaire, Elisabeth fera tiquer une vieille qui assistait une autre femme  partageant la même chambre qu'elle par des comportements suspects. La vieille femme conseilla au corps médical de surveiller cette étrange mère. Ces mises en garde n’empêcheront pas Elisabeth de prendre la poudre d’escampette avec son bébé comme nous le disions plus haut.

Dieu faisant bien les choses, un jour, ayant appris où créchait Zongo Elisabeth, la vieille décide de lui rendre visite et de s’enquérir de sa santé et de  celle de son nouveau-né. On lui apprend alors que la femme n’est pas revenue avec un bébé. Devant un tel mystère, la vieille se confie aux conseillers municipaux du secteur qui, à leur tour, informent la police. Ce qui permettra d’appréhender Zongo Elisabeth puis son amant Nabi Amadou.

Interrogée, l’éphémère mère déclarera qu’elle est sortie faire des courses et qu'à son retour, elle a trouvé son bébé mort. Elle ajoute qu’elle a alors remis le corps à son amant. Celui–ci par contre reconnaît qu’à l’accouchement, il n’a reçu que le placenta qu’il a enterré, mais s’agissant de la mort de l’enfant et de son corps, il n’en savait rien.

Bien étrange tout ça et on est vraiment curieux de savoir le fin mot de cette histoire. En attendant, où est le corps du bébé ? La maman l’a-t-il enterré ou jeté dans un puits perdu ou un W.-C. ? Le sieur Nabi Amadou en est-il complice ? Mystère et boule de gomme, car du côté de notre atypique couple, c’est motus et bouche cousue. Quand on pense à l’âge de ces deux probables tueurs de l’enfant, on ne peut qu’être étonné. On croyait que c’était seulement les petites filles désemparées qui se rendaient coupables de tels actes. Décidemment, qu'en est-il maintenant de la morale au Burkina Faso ?

 

 Cyrille Zoma

Source, L’Observateur Paalga du 9 mars 2007



09/03/2007
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