L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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"L'Empereur" est mort (lire Une Lettre pour Laye)

Cher Wambi,

 

Haya ! Il ne reste plus qu'à sortir vos tam-tams, vos castagnettes et vos cors pour fêter l'événement.

Car mes inquiétudes, au vu des champs en peine dans le Zoundwéogo et dans bien d'autres provinces, ont fait l'effet d'une bombe aux oreilles des premiers responsables du ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources halieutiques qui se sont faits le devoir de rassurer nos braves paysans.

En un mot comme en mille, malgré le démarrage tardif de la campagne agricole, les inondations et la fin précoce de la saison des pluies, le Burkina Faso compte s'en tirer avec un excédent céréalier prévisionnel de quelque 777 000 tonnes.

C'est, en tout  cas, la révélation faite mercredi dernier par le ministre Salif Diallo et ses techniciens, appuyés dans leur enquête par des organismes de référence, tels le CILSS, la FAO, le PAM et j'en oublie.

Fais-toi aussi le devoir, cher cousin, d'annoncer au village qu'aujourd'hui, comme les jours et les mois à venir, nul ne mourra de faim, pour peu qu'on veille à une saine répartition de l'excédent et qu'on décourage les spéculateurs toujours à l'affût.

 

Et comme promis, cher cousin, je m'en vais te communiquer les relevés pluviométriques globaux enregistrés dans les différentes stations synoptiques de notre pays durant la saison 2007-2008.

Ainsi, Bogandé aura enregistré 547,0 mm d'eau en 56 jours ; Fada N'Gourma = 792,7 mm/66 j ; Gaoua = 883,9 mm/79 j ; Bobo-Dioulasso = 880,7 mm/82 j ; Ouagadougou = 712,8 mm/54 j ;  Ouahigouya = 983,4 mm/62 j ; Dori = 532,0 mm/46 j ; Boromo = 847,7 mm/78 j ; Pô = 1232,9/77 j ; Dédougou = 839,9 mm/71 jours.

 

Cela dit, cher cousin, une nouvelle fois, je t'invite à joindre ta voix à la mienne pour traduire nos remerciements à la Représentation nationale de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (ASECNA) qui, depuis maintenant des années, répond à notre rendez-vous hebdomadaire, nous offrant le privilège d'apprécier la saison d'hivernage.

Et surtout, bon vent à cet organisme dont l'efficacité, la solidarité africaine et la coopération professées par ses pères fondateurs, depuis la convention du 12 décembre 1959 à Saint-Louis au Sénégal, sont aujourd'hui mises à rude épreuve, et pour cause.

La grande île, Madagascar, a en effet pris la décision de faire cavalier seul sous le prétexte que le budget que lui alloue l'Agence est insuffisant.

Et, sauf revirement de dernière minute, à partir de mai 2008, le divorce devrait être consommé entre Madagascar et l'ASECNA.

Car, si j'en crois certaines sources, le président du Comité des ministres des Transports, à savoir le Gabonais Pierre Claver Manganga ; le président du Conseil d'administration et le directeur général de l'ASECNA viennent d'effectuer une visite au pays de Marc Ravalomanana, dans l'esprit de sauver ce qui peut encore l'être. Y parviendront-ils ?

En attendant, cher cousin, d'autres menaces de défections me parviennent et de la Mauritanie et du Congo pour des raisons que j'ignore.

C'est à se demander si l'ASECNA est promise au même sort que la compagnie multinationale Air-Afrique qui appartient aujourd'hui à la préhistoire du fait de la rapacité de nos Etats et de nos dirigeants.

Chacun, voyant ses intérêts égoïstes, avait vite oublié que seule l'union  faisait la force et la fierté d'Air Afrique.

Hélas, nous la regrettons tous une décennie après son inhumation, et penser encore à  un probable éclatement de l'ASECNA me fait frémir.

Osons seulement espérer qu'après les multiples concertations entreprises çà et là, la lucidité prévaudra. Nos compagnies nationales de transport aérien qui peinent aujourd'hui pour remplir leur contrat devraient donner à réfléchir plus d'un.

 

Mais, retour forcé au pays dit des hommes intègres où les affaires de lotissements menacent d'emporter certains maires de nos communes tant rurales qu'urbaines.

Le flou artistique savamment entretenu par certains élus locaux dans la gestion des parcelles n'est pas sans révolter les administrés qui crient leur ras-le-bol.

Dans la commune rurale de Kindi, région du Centre-Ouest, où le chef de village et les responsables coutumiers ont pris le ministre délégué chargé des collectivités à témoin, on ne me dira pas le contraire.

En tout cas, ont-ils prévenu dans une correspondance dont copie m'est parvenue : "Pour éviter l'explosion, nous voulons que le maire de Kindi fasse surseoir à son lotissement.

Nos préoccupations du moment, c'est de savoir comment nourrir nos familles".

 

Mais si à Kindi, la hache de guerre n'est pas encore déterrée, ce n'est pas le cas dans la Sissili où les multiples médiations tardent à porter fruits.

Cher cousin, dans ma précédente missive, je t'avais, en effet, parlé des rudes batailles que promettaient les élections primaires du parti au pouvoir à Léo. Eh bien, je reviens encore cette semaine pour t'informer qu'une frange de la population a maille à partir avec le maire de cette cité, Yacouba Diakité.

Et c'est aujourd'hui même que cette dernière compte organiser une marche à son encontre. Sache que ce ne serait pas une première si cela avait lieu, car le 8 juin dernier, cette population a manifesté contre son bourgmestre. Mais au fait, que lui reprochent les plaignants ?

Entre autres points : l'attribution de parcelles à tous les détenteurs de reçu de souscription par ordre chronologique, l'arrêt de spéculations des parcelles, l'utilisation des recettes du lotissement et autres à l'amélioration du cadre de vie des populations. Et plus grave, sache aussi que les protestataires suspectent des locataires de la mairie dont son premier responsable d'enrichissement illicite.

En attendant de pouvoir y revenir, il faut souhaiter que chacun mette un peu d'eau dans son vin, car ce n'est pas avec les interminables querelles qu'on pourra construire Léo.

 

Cher Wambi, tu as certainement eu vent de cette affaire dite de l'Arche de Zoé qui pollue ces jours-ci les relations entre la France, le Tchad et l'Afrique tout entière.

Au moment où la polémique ne cesse de monter, je te confie l'extrait d'une correspondance digne d'intérêt que le directeur de cabinet du secrétaire d'Etat français, chargé des droits de l'Homme, Brigitte Cellet, avait adressée à son homme du ministère de la Justice, Patrick Gérard, avant même que les "aventuriers n'aient foulé le sol tchadien : "Je souhaite vous alerter sur l'annonce du transfert vers le territoire français de 250 à 1 000 enfants de moins de cinq ans rapatriés de la zone du Darfour (Soudan) et proposés à l'adoption ou à l'accueil à des familles françaises, par l'association loi de 1901 "l'Arche de Zoé", qui présente l'opération comme imminente.

Cette opération, si elle venait à être réalisée, se déroulerait en toute illégalité au regard des conventions internationales".

Alors, cher cousin, a-t-on besoin encore d'autres preuves pour se convaincre de la culpabilité de cette sordide expédition qui n'en finit pas de révolter les âmes sensibles, sauf Sarko ?

 

En tout cas, même Tipoko l'Intrigante dont je t'invite maintenant à feuilleter le carnet secret mourrait d'indignation face à ces nègriers du 21e siècle :

 

L’empereur de Koudougou n’est plus ! Pour ceux qui ignoreraient qui portait ce sobriquet,  l’empereur de Koudougou s’appelle, de vrai nom, Nabaloum Alphonse. Figure pittoresque de la capitale du Boulkiemdé, ayant occupé de multiples postes de responsabilité dont celui de maire de ladite ville, ce monsieur, né en 1926 (81 ans donc bien sonnés), est bien une célébrité locale presque folklorique. Trônant nuit et jour dans son maquis ‘’Chez l’Empereur’’, le verbe haut, le regard aussi perçant que celui d’un jeunot de 20 ans. Selon son fils Innocent, c’est le mardi dernier que Nabaloum Alphonse a éprouvé de sérieux ennuis de santé. Amené à l’hôpital ce jour-là, puis avant-hier mercredi, rendez-vous lui avait été donné pour aujourd’hui pour faire une échographie. Cette échographie, l’Empereur ne la passera pas ; préférant plutôt tirer sa révérence et quitter son empire virtuel pour l’empire céleste.

 

La paix est la condition indispensable à tout développement. C'est pourquoi la CEDEAO multiplie et diversifie les instruments en la matière.

Une réunion d'experts vient de s'achever sur le projet cadre de prévention des conflits le 6 novembre 2007, et actuellement, les membres du Conseil de sages échangent également sur le sujet de la paix ; notamment le renforcement des capacités locales de prévention des conflits et de construction de la paix.

Le lundi 12 novembre prochain, une importante rencontre sur le thème "Paix et sécurité en Afrique de l'Ouest : quel rôle pour la stratégie conjointe Union européenne-Afrique ?" se tiendra à Sofitel Ouaga 2000.

Ce thème, notons-le, s'insère dans les priorités du président du Faso, dans le cadre de son mandat à la présidence en exercice de la CEDEAO.

Organisée conjointement par les gouvernements autrichien et burkinabè, en collaboration avec le Centre de Réflexion Europe-Afrique pour la prévention des conflits (CREAF), cette conférence verra la participation des ministres des Affaires étrangères des pays de la CEDEAO et de plusieurs autres personnalités européennes et africaines. Elle sera sanctionnée par une déclaration dite de Ouagadougou qui sera prise en compte par les travaux du prochain sommet Afrique Europe prévu pour se tenir les 8 et 9 décembre à Lisbonne, au Portugal.

La conférence du 12 sera précédée par une autre le dimanche 11 à l'intention de femmes de divers pays, sur le thème "le rôle des femmes dans la promotion de la paix et du développement en Afrique de l'Ouest".

 

La direction de la Communication et de

la presse ministérielle des  Affaires étrangères

 

La canonisation récente de Sœur Marie Eugénie de Jésus est à l'honneur de la Congrégation des religieuses de l'Assomption dont elle est la fondatrice.

Pour ceux qui l'ignoreraient encore, cette congrégation engagée dans le domaine de l'éducation des jeunes s'est implantée au Burkina Faso depuis 1965 où elle fait œuvre utile au collège Sainte Monique de Koudougou, au CTA, à l'ESPAK et au Foyer des jeunes filles de Bobo-Dioulasso.

A l'heureuse occasion de sa canonisation donc le 3 juin 2007 à Rome par le Pape Benoît XVI, l'Amicale des anciennes et anciens desdits établissements a décidé  de lui dédier une semaine de l'Assomption, du 12 au 18 novembre 2007. Pauline Kondé et son Comité  prévoient diverses activités à cet effet.

 

C'est sans doute une première !

Les responsables des centrales syndicales autonomes du Burkina Faso déferleront ce vendredi 9 novembre à 9h00 au dépôt de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) sis à Bingo.

Que nous réservent donc T. Jean Hubert Yaméogo et ces visiteurs d'un vendredi ?

On en saura davantage les jours à venir.

 

L’Observateur Paalga du 9 novembre 2007



09/11/2007
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