L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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La démission de Blaise Compaoré

Guéguerre entre Salif et François

La démission de Blaise

 

“Je ne les ai pas appelés. C’est vrai que vous, les journalistes, vous avez l’impression d’avoir toujours beaucoup d’informations. Parfois même on se demande si vous n’en créez pas… Il y a des vues d’esprit qui ne sont pas des réalités. Je ne crois pas que le rôle du président, c’est de réunir des citoyens pour les aider à se rapprocher sur quoi que ce soit. Je crois que des responsables politiques comme ceux que vous citez savent qu’ils ont des missions à assumer et qu’ils ne peuvent le faire correctement qu’ensemble et solidairement. Je dois tout simplement vous dire que je n’ai jamais eu à intervenir entre les deux parce que je ne trouve pas qu’il y ait élément suffisamment grave pour que moi-même, ne serait-ce que sur un plan fraternel, familial, m’immiscie dans des relations qu’ils ont nouées et tissées depuis des années”.

C’est la réponse que Blaise Compaoré a donnée aux journalistes qui lui demandaient s’il avait eu vent de la guéguerre entre son frère cadet, François, et son bras-droit, Salif Diallo.

Une réponse qui a laissé perplexes plus d’une personnes, car le chef de l’Etat est forcément rassembleur. C’est bien le rôle du président de travailler à rassembler les citoyens pour les aider à se rapprocher, à s’entendre pour le bien du pays. Evidemment, on ne lui demande pas de jouer aux médiateurs dans les querelles purement domestiques.

Blaise aurait pu avoir grâce à nos yeux s’il s’agissait de deux citoyens ordinaires. Mais voilà, Salif et François sont loin d’être n’importe qui. Ce sont des personnes très influentes de son entourage. Et pour la sérénité du prince qui gouverne, il est bon que l’entente et la concorde règnent dans son entourage le plus restreint. Car ce n’est pas au moment où ces fidèles se livrent une guerre des clans qu’il pourra être au mieux de sa forme pour gérer le pays.

De deux choses l’une : soit l’information est fausse. Dans ce cas, il n’y a rien au village, tout le monde circule ; soit l’information est fondée. Et là, Blaise aurait tort de la minimiser. Agir ainsi, ce n’est ni plus ni moins que démissionner.

 

L’Observateur Paalga du 10 septembre 2007



10/09/2007
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