La palme d’or de la combativité à Rabiatou Diallo de la Guinée
L’air du temps
La palme d’or de la combativité à Hadja Rabiatou Serah Diallo de la Guinée
Au moment où l’onde de choc de la commémoration de la Journée internationale de la Femme se répand aux quatre coins du monde, l’occasion est belle pour rendre hommage aux femmes qui font bouger le monde.
S’il est vrai que ces dernières années, le combat de la femme ne souffre pas de pénurie, avec des grands noms comme ceux des Présidentes Ellen Johnson Searlef du Libéria et Michelle Bachelet du Chili, de la Chancelière Angela Merkel d’Allemagne et de la candidate à l’Elysée Ségolène Royal, il n’en demeure pas moins que, cette année, la palme de la combativité au féminin va à juste titre à la Secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Hadja Rabiatou Serah Diallo.
Cette dernière, il faut le dire, a du courage à revendre. Et ce n’est pas le Président Lansana Conté qui dira aujourd’hui le contraire, lui qui, sans doute pour l’intimider, lui a lancé au visage : « madame, je vous préviens, je n'ai jamais perdu une guerre de ma vie! ». Ce dont on peut aujourd’hui en douter…
Rabi, comme on l’appellent fièrement ses camarades, affirme d’avoir qu’un seul souci majeur : améliorer les conditions de vie de ses compatriotes. Et cela, même au prix de sa vie.
''Je préférerai qu'on me tue à la place des travailleurs et des pauvres jeunes'', déclarait-elle aux forts moments de la crise. A 60 ans, la ‘’fille terrible’’ des hauteurs du mont Loubha (Télimélé) est un exemple de témérité et de responsabilité. Ce qui fait d’elle une véritable icône de la combativité de la femme africaine, une sorte d’amazone des temps moderne.
Dans son pays, elle est actuellement une référence en laquelle chacun cherche à copier un geste, un comportement ou en tout cas une façon de faire. « Celui qui veut me rendre heureux doit commencer par les travailleurs et le peuple. Etant issue de cette entité, je me sentirai largement servie…», a déclaré la ‘’Dame de fer’’, appelée aussi la ‘’Dame rouge’’ par ses admirateurs.
Et quand on l’accuse de vouloir mettre le feu à son pays, Rabi réplique tout bonnement : « moi, je suis une mère de famille. Je ne mets le feu que pour bouillir la marmite et non pour incendier mon pays… ».
Assane Soumana
Sahel Dimanche/ Niger
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