Le paradis perdu de Me Sankara
Révolution démocratique et populaire
Le paradis perdu de Me Sankara
A l'occasion des 24 ans de la Révolution du 4-Août 1983, Me Bénéwendé S. Sankara a fait la déclaration suivante. Pour lui, les situations qui prévalaient avant la révolution d'août et contre lesquelles elle s'était investie ont refait surface. Pour un Burkina Faso débarrassé des maux sociaux, il sonne la mobilisation derrière l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste.
"La Révolution démocratique et populaire a besoin d'un peuple de convaincus et non d'un peuple de vaincus, de soumis qui subissent leur destin". Ainsi s'exprimait le président Thomas Isidore Noël Sankara le 4 août 1987 à l'occasion de ce qui allait être son dernier discours à la nation.
Prémonition ou avertissement au peuple burkinabè qui assistait impuissant et médusé à l'exécution d'un complot dont les tentacules n'ont épargné aucun maillon de notre peuple ? Il nous avertissait ainsi déjà de ce qui nous attendait après lui. Il voyait venir la dictature rampante de Blaise Compaoré, dictature sous laquelle on a le droit de tout faire, sauf de vouloir d'une véritable démocratie à l'instar de tous les pays du monde, sauf d'aspirer à vivre mieux hormis les membres du clan familialo-mafieux constitué autour de lui.
En effet, que constatons-nous aujourd'hui ?
La famille de Blaise Compaoré, sous le couvert d'un parti (le CDP) aux ordres, fait et défait tour à tour les hommes politiques, les opérateurs économiques, les chefs coutumiers et religieux, les hauts cadres de l'administration publique, les dirigeants des associations et autres organisations de la société civile, etc. Tous sont catalogués et régentés au service exclusif d'un seul parti et d'un seul homme au mépris et au péril total de leur rôle social.
Avec l'aide de ses commanditaires et alliés, Blaise Compaoré a obtenu ce qu'il voulait : un peuple de vaincus, soumis à ses desiderata, n'ayant plus recours et foi qu'au deal. Et ce ne sont pas les velléités d'opposition, combattues avec toutes les techniques et sciences modernes, même au sein de sa large majorité, qui contrediront ce qui est désormais de notoriété publique au Burkina Faso et ailleurs.
Au contraire de son alter ego de la Révolution d'août, lui se satisfait d'un peuple de vaincus, de soumis qui subissent le destin qu'il leur voue.
Il a, depuis belle lurette, relégué aux calendes grecques les idéaux de la Révolution qu'il était venu pour approfondir. Il est devenu depuis longtemps la tête de pont et le bras exécutif de l'impérialisme et du capitalisme au Burkina Faso, dans la sous-région ouest-africaine et même au-delà.
Il fait et défait les régimes, particulièrement ceux qui tentent de s'opposer aux désirs de ses maîtres capitalistes. Laurent Koudou Gbagbo en sait quelque chose, lui qui est obligé de passer par ce même Blaise Compaoré pour obtenir la paix chez lui. Avant lui, Charles Taylor en a fait l'amère expérience, lui qui permettait au Burkina Faso d'être exportateur de diamants contre le précieux sang de ses fils, alors qu'aucun n'est produit sur son sol. Il fut lâché quand le maître capitaliste a décidé que la comédie avait assez duré.
Œuvrer à une véritable renaissance du Burkina
En ce vingt-quatrième anniversaire de la Révolution d'août, nous voudrions rappeler à tous et à toutes quelques-unes des situations qui prévalaient avant elle :
• paupérisation exponentielle ;
• dépendance politique et économique aggravée, train de vie insultant de la classe dirigeante, etc.
Et la Révolution du 04 août a démontré la possibilité d'une politique alternative à la dépendance et à l'asservissement au capital étranger.
Enfin, et c'est le plus important, l'expérience révolutionnaire du Burkina confirme que pour les pays dépendants et les peuples opprimés, il ne peut y avoir d'alternative crédible venant d'ailleurs pour les "sauver".
L'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste appelle donc toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso à rejoindre massivement ses rangs en vue de la conquête du pouvoir d'Etat, pour une renaissance du Burkina, le Burkina véritable qui tire son essence de sa pleine compréhension de l'intégrité en lieu et place du Burkina de la dépravation, de la corruption et de l'irresponsabilité, dans lequel nous vivons actuellement.
L'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) voudrait rappeler au peuple burkinabè en particulier et africain en général cette pensée du président Thomas Sankara, qui disait que c'est en comptant d'abord sur eux-mêmes, sur leurs capacités intrinsèques à "oser inventer l'avenir" qu'ils trouveront les clés de leur développement et de leur liberté. Ce Burkina est possible avec l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste.
Bon anniversaire à toutes et à tous !
Avec le peuple, victoire !
Ouagadougou, le 4 août 2007
Le président
Me Bénéwendé S. Sankara
L’Observateur Paalga du 8 août 2007
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