L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Les confidences du Colonel Gilbert Diendéré

Les confidences de "Golf" 

 

En ce 18 octobre 2007, les jeunes ont eu droit également aux confidences d’un homme central dans les événements du 4 août 83 et du 15 octobre 87 : il s’agit du Colonel Gilbert Diendéré dit "Golf", dont les paroles sur certains événements sont rares (1).

Mais, une fois n'est pas coutume, il a transgressé son sacro-saint devoir de réserve.

«La modestie de Blaise, dira-t-il, fait qu’il ne veut pas parler de lui, mais sans lui il n'y aurait pas eu de 4 août 83. Tout a commencé le 15 mai 83 par un message de Blaise me disant d’aller le représenter à Ouaga à une réunion. En fait, c’est plus tard que j’ai compris que c’était un piège… Je me suis donc rendu à Ouaga pour assister à ladite réunion. Mais arrivée au lieu dit, je me suis entendu dire qu’elle était reportée, parce que Blaise n’était pas là… Le 17 mai 83, au petit matin, un officier vient frapper à ma porte, au mess des Officiers où je dormais pour me dire de venir au Camp Guillaume, car il y avait un problème».

En fait, explique en substance "l'homme mince", il s’agissait des 30 commandos affectés à la garde rapprochée du Premier ministre Thomas Sankara.

Ces éléments ont en fait refusé l’arrestation de Tom Sank. Lorsque Gilbert Diendéré est arrivé au Camp Guillaume, et qu’il a été mis au parfum de l’affaire, il a déclaré, raconte-t-il : «Je prends fait et cause pour eux et je reste avec eux advienne que pourra».

Pendant ce temps, poursuit l’actuel chef d’état-major particulier du président du Faso, le capitaine Blaise Compaoré, qui revenait de Bobo, est arrivé à Ouaga et a envoyé son chauffeur au Camp Guillaume Ouédraogo pour prendre le pouls de la situation. Ce dernier reviendra en catastrophe informer son patron que le camp était encerclé par des militaires. Blaise rebroussa donc chemin et par un itinéraire détourné à travers des pistes impossibles, il rejoindra Pô après  12 heures de route (5 h à 17 heures). On apprendra du reste que ce jour-là, Blaise, qui n’aimait pourtant pas les mangues, a dû en manger, des fruits que lui aurait donné à Bobo un certain... Barro Djandjinaba. «Lorsque nous avons appris que Blaise a pu rejoindre Pô, nous savions que si quelque chose nous arrivait, ce serait tant pis pour nos  adversaires», rapporte Golf.

 

L’Observateur Paalga du 22 octobre 2007



22/10/2007
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