« Les élections seules ne suffisent pas » (Sortie de crise en Côte d’Ivoire)
Sortie de crise en Côte d’Ivoire
« Les élections seules ne suffisent pas »
Vendredi et samedi derniers, le dossier ivoirien était une fois de plus à l’honneur à Kossyam. Pendant ces deux jours, le chef de l’Etat a successivement reçu Y.J. Choi, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire et Patrick N’Gouan, coordonnateur national de
« Ça piétine », disent les pessimistes. « C’est un rythme normal. La paix durable ne se construit pas dans la précipitation », répondent ceux qui croient dur comme fer à l’accord politique scellé à Ouagadougou signé le 4 mars 2007, entre le président Gbagbo et celui des Forces nouvelles, Guillaume Soro. Et il est évident que les deux visiteurs de Blaise Compaoré du 11 et 12 avril 2008, veulent bien que la paix durable se fasse en Côte d’Ivoire. Y.J. Choi, le représentant du secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire est venu demander le soutien du Facilitateur.
Il en est de même du Dr Patrick N’Gouan, coordonnateur national de
L’organisation par la société civile ivoirienne de ces Journées de consensus permettra de trouver une modalité de sortie pacifique et définitive de la situation qui règne en Côte d’Ivoire depuis 2002. « Les élections ne peuvent régler le problème ivoirien. La crise va au-delà des questions électorales.
Elle est plus profonde que cela ». Pour les visiteurs du palais de Kossyam, il faut donc préparer de façon consensuelle cette sortie de crise. D’où l’organisation de ces Journées de consensus qui permettront d’aborder des dossiers comme le Code du foncier rural, l’émigration, l’identification, le Code électoral et la place de l’armée pendant les élections. Patrick N’Goun soutient : « Il faut tirer les leçons de ce qui nous est arrivé.
Si nous ne tirons pas les leçons de cette guerre, de ces violences, on aura souffert inutilement. Au lieu de courir vers les élections, ce préalable s’avère nécessaire. Si nous ne le faisons pas, nous pouvons revenir dans la violence comme cela est arrivé dans beaucoup de pays ». Les initiateurs comptent organiser ces Journées d’ici la fin du 1er semestre 2008… avec le secret espoir que le financement sera bientôt bouclé.
Issa K. Barry
L’Observateur Paalga du 14 avril 2008
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