L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Les femmes du gouvernement

Trait de plume

Les femmes du gouvernement

 

Enfin pour les uns, in fine ou endlich... pour les autres ; le gouvernement Tertius Zongo est connu. Trente-quatre (34) membres dont cinq (05) femmes pour conduire le navire. A peine nommés, c'est la rentrée gouvernementale. Une rentrée précipitée due certainement aux urgences et aussi au besoin de mettre la machine du développement du Burkina Faso en marche. Malheureusement si les uns peuvent se frotter les mains, les autres, les associations de défense des droits de la femme sont déçues. Elles ont souhaité un quota de 30% des femmes au niveau des instances de décision. Avec seulement cinq (05) postes, on peut dire sans détour que la moisson est bien maigre. Pourtant, ce ne sont pas les femmes compétentes qui font défaut au pays des "Hommes intègres".
Il est vrai que la promotion de la femme ne passe pas forcément par la parité homme/femme aux postes de responsabilité mais il est évident qu'on ne doit plus continuer à ignorer celles qui représentent environ 52% de la population. Malgré tout, plutôt que d'être perçue comme une gifle aux femmes, cette maigre moisson doit être une invite à une introspection générale et à plus d' ardeur dans le travail. En effet, les femmes méritent mieux que cinq (5) postes ministériels, mais le problème ne se résume pas au nombre de fauteuils ministériels, mais à la qualité du travail qu'elles abattront. Un adage populaire moaga dit que lorsqu'une dent est seule dans la bouche elle doit être blanche. Elles ne sont que cinq (5) comme les doigts de la main, vers lesquelles tous les regards sont tournés.
Parviendront-elles à porter haut le flambeau et à valoriser l'image de la femme burkinabè, reconnue comme une battante intrépide ? En tous les cas, lorsque l'on responsabilise une femme, elle met tout en œuvre pour réussir sa mission pour peu que l'on lui donne les moyens. C'est en cela que les 29 autres ministres et le peuple burkinabè se doivent d'encourager, de soutenir ces femmes afin qu'elles puissent apporter leur touche à l'édification du pays. Car le train du développement ne doit et ne peut démarrer sans la femme, elle qui a un rôle prépondérant à jouer dans la conduite de cette locomotive. Bien que la moisson soit maigre, les "braves" représentantes des femmes doivent impérativement jouer leur partition et tirer leur épingle du jeu afin de contraindre l'opinion et les décideurs à accroître leur nombre dans toutes les sphères de décision.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya du 12 juin 2007



12/06/2007
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