Qui arrêtera l'OVNI Obama?
Qui arrêtera l'OVNI Obama?
Mais qui arrêtera donc l’OVNI Obama dans sa course vers
Apparemment personne. Depuis, en effet, que le sénateur de l’Illinois a lancé sa campagne le 10 février 2008 à Springfield, lieu hautement symbolique, puisque c’est là qu’un certain Abraham Lincoln a prononcé en 1858 un discours historique contre la ségrégation, tout semble être un boulevard pour lui.
Et pourtant rien n’augurait cette «obamania». On se rappelle seulement qu’il a tapé dans l’œil des démocrates en juillet 2004 lors de la convention de ce parti en prononçant un discours assez original. Mais c’est surtout ses deux best sellers : Dreams from my father (1995) et The audacy of Hope (2006), qui ont propulsé ce jeune métis de 46 ans au devant de l’actualité politique. Le premier bouquin, qui a reçu un Gramma Awards, est autobiographique et évoque entre autres la vie de son père, décédé dans un accident de la route à Nairobi et qui repose dans son village kenyan de Nyangoma. D’ailleurs en août 2006, Obama était allé se recueillir longuement sur sa tombe. Le second, traduit en français sous le titre de l’Audace d’espérer, est son programme politique, et il y est question d’une nouvelle conception de la politique américaine.
Mais une sucess story intellectuelle n’équivaut pas à celle politique, c’est pourquoi les premiers meetings du candidat noir rassemblaient au mieux quelques centaines de personnes, au pire quelques curieux venus écouter ce qu’ils pensaient être un remake des discours genre Black power.
Mais très vite ces bérézina électoraux se transformeront en véritables jamboree politiques.
Hillary Clinton ne dira pas le contraire, elle qui, chaque jour qui passe, voit l’avocat noir, son rival dans le camp démocrate, la distancer à pas de géant. Les sondages l’avaient prévu : passé le Super Tuesday, où les deux étaient au coude à coude, nul ne pouvait plus prévoir de façon tranchée le vainqueur, même si «Bilhary» avait les préjugés favorables.
Obama, de nos jours, a la baraka, casse la baraque et pourrait se caler le 20 janvier 2009 dans le fauteuil présidentiel américain. Qui l’aurait cru ? En tout cas l’ersatz Obama (après les Caucus il rafle les délégués) laisse pantoise et passablement nerveuse la sénatrice de New York, qui, malgré ses attaques frontales et le changement de sa directrice de campagne, n’arrive pas à tailler dans les croupières électorales de ce dernier. La preuve de cela vient d’être administrée avec les résultats le 19 février 2008 dans le Wisconsin et Hawai.
N’allons pas pourtant très vite en besogne, car il y a dans toute campagne des non-dits. Les Américains sont-ils véritablement colorblind (aveugle aux couleurs) pour accepter un Noir et de surcroît un catholique (comme Kennedy qui apparaît comme un épiphénomène) à leur tête ? Dans une Amérique presque islamophobe un homme qualifié par certains de musulman peut-il se faire élire à
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga du21 février 2008
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