Même pas de foot pour noyer son chagrin au Kenya
Kenya
Même pas de foot pour noyer son chagrin
Pendant que l’Afrique vit la fête du football, à savoir
Il faut reconnaître que le président contesté du Kenya, Mwai Kibaki, doit être en panne d’inspiration, car en pareille situation, certains dirigeants ne lésineraient pas sur les moyens pour occuper, ne serait-ce que momentanément, les partisans de leurs protagonistes, en attendant de trouver les stratégies ou stratagèmes imparables pour prendre le dessus pour de bon. La «victoire volée» du 27 décembre 2007 que réclament vainement l’opposant Raila Odinga et ses supporters ajoutée à l’incapacité de la plupart de Kenyans, ne disposant pas d’antennes satellitaires, de vivre la fête footballistique va alors renforcer une ambiance déjà délétère. En effet, les violences postélectorales se sont poursuivies dans ce pays réputé stable, où au moins 7 personnes ont été tuées entre samedi soir et dimanche. Ce qui porte à 48 le nombre de personnes tuées, en grande majorité par les forces de l’ordre, depuis le 16 janvier et à plus de 700 les morts en trois semaines.
C’est dans ce climat extrêmement tendu qu’arrive, en principe, aujourd’hui l’ancien secrétaire des Nations unies Kofi Annan pour tenter d’amener les différentes parties en conflit à accepter le dialogue. Une mission qui s’avère très délicate vu que quelques jours auparavant il avait été la cible du ministre des Routes et des Travaux publics, John Michuki, qui a déclaré à la presse : «Si Kofi Annan vient, ce n’est pas à notre invitation… Nous avons gagné les élections, nous ne voyons pas l’objet de la venue de quiconque pour une médiation sur un partage du pouvoir». Le président Mwai Kibaki fera monter davantage le mercure en décidant que Kofi Annan est personnage non grata dans son pays. De quoi vraiment inquiéter plus d’un, notamment le médiateur, qui subitement a reprogrammé sa visite pour aujourd’hui, car souffrant d’un fort accès de grippe.
Du côté de l’opposition, le ton n’était pas aussi rassurant pour le négociateur de
A l’évidence, Kibaki et ses ouailles souffrent vraiment qu’on vienne les importuner après leur victoire, même si aux yeux de
Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur Paalga du 22 janvier 2008
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