Masgistrats burkinabè : Autorisation annulée, marche suspendue
Syndicat burkinabè des magistrats
Autorisation annulée, marche suspendue
Le Syndicat burkinabè des magistrats sursoit à sa marche qu'elle projetait d'organiser aujourd'hui, ainsi que l'indique cette adresse qu'il a délivrée à ses militants et sympathisants.
"Militants et sympathisants, chers collègues,
Suite à notre décision d'organiser une marche pour revendiquer l'indépendance de la magistrature et des conditions meilleures de travail ce jour 27 avril 2007, le ministre de la Justice, garde des sceaux a publié dans la presse une lettre dénonçant l'illégalité de notre action. A cette lettre, le secrétaire général a répondu en développant trois arguments justifiant la légalité de la marche.
L'un des arguments, et d'ailleurs le tout premier, tirait son fondement de l'autorisation d'occupation de la voie publique n°2007-069/CO/ABSK/M/SG du 20 avril 2007. Manifestement, cet argument a convaincu le ministre qui, par courrier n°07-033/MJ/CAB du ministère de la Justice, a saisi le maire de l'arrondissement de Baskuy en vue de rapporter la décision initialement donnée.
Celui-ci, obéissant à cette injonction, a pris la décision n°2007-038/CO/ABSK/N/CAB du 26 avril 2007 portant annulation de l'autorisation de la voie publique précédemment accordée. Ainsi, le ministre de la Justice, après les injonctions faites aux chefs de juridiction de ne pas donner des autorisations à nos militants et sympathisants, et ayant certainement constaté, malgré tout, leur volonté de passer outre et leur déferlement sur Ouagadougou, s'est interféré dans les compétences de police administrative d'une autorité décentralisée dont il n'assure aucunement la tutelle administrative. Cette attitude s'inscrit dans une logique de nier tout droit de manifestation à notre syndicat, détesté pour n'être pas "acquis".
Le Syndicat burkinabè des magistrats, qui a toujours défendu la légalité, prend acte du refus d'occupation de la voie publique et sursoit à la marche projetée.
Vu votre détermination, en dépit de la menace de radiation qui pesait sur vous, le conseil syndical est conscient que vous êtes prêts à passer outre, mais, au nom de la confiance que vous lui avez faite, il vous demande d'accepter cette décision et envisage d'autres voies légales, mais avec toujours la même fermeté en vue d'obtenir la satisfaction de ses revendications."
Pour le Conseil syndical
Le Secrétaire général
B. René BAGORO
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