Mauvaise nuit pour la SONABEL
Vol de cables et cambriolage à Kossodo
Mauvaise nuit pour la SONABEL
Le corps sans vie d'un jeune de 17 ans (comme l'indique sa pièce d'identité) a été découvert à Ouaga, tôt le matin d'hier dimanche 10 février, scotché à l'extremité d'un poteau de la SONABEL, à l'intersection des routes de Fada et de Ziniaré, non loin de l'hôpital Yalgado. Le drame, selon des témoignages recueillis sur place, se serait produit aux environs de 1h du matin. La victime aurait été électrocutée pendant que, suspendue au poteau SONABEL, elle tentait de sectionner le câble conducteur électrique. C'est donc un corps tout raide, avec des brûlures bien visibles sur les bras et sur le dos (il était torse nu), que la grue de la SONABEL est venue décrocher aux environs de 10h, avec l'aide des sapeurs-pompiers. Il y avait au pied du poteau une paire de chaussures, une chemise, un couteau et un bout de câble déjà coupé. La victime, dont la pièce d'identité nous a été présentée par la police de Nongre-Massom, répondait au nom de François Sioné, né à Sassina (Tenkodogo) en 1991, de Jean Baptiste et de Larba Daboné. Le même document indique que la victime était "employé de commerce" domicilié au secteur 13 de Ouaga. Outre sa CIB, l'infortuné avait dans son portefeuille, un mini calendrier de 2008, un billet de banque de 2000 F CFA et un ticket de loterie (PMU'B) du tiercé du samedi 9 février 2008.
Qu'est-ce qui a bien pu pousser le jeune François a prendre un tel risque pour finalement se faire happer par la haute tension électrique? Mystère. Toutefois, selon des indiscrétions que nous avons captées sur les lieux du sinistre, la victime (dont le physique lui donnait deux fois plus d'âges que la CIB), était père d'un nouveau-né de quelques jours et dont il préparait le baptême. La même source conclut donc au fait que c'était à la recherche d'argent pour la cérémonie de baptême que François a choisi de dérober les fils en cuivre de la SONABEL qui, semble-t-il, sont très recherchés dans le domaine de la bijouterie.
Par Paul-Miki ROAMBA et Armel ILBOUDO (Collaborateur)
Le Pays du 11 février 2008