Mévente à la SN-SOSUCO : Les sucriers noyés par le "deal" du sucre ?
Mévente à
Les sucriers noyés par le "deal" du sucre ?
Un mois après le débrayage de l’ensemble des travailleurs de
Tous les magasins de
En effet, au dire de notre interlocuteur, il y a manque de bâches pour couvrir le sucre exposé aux intempéries. C’est la hantise, car une pluie pourrait survenir à tout moment, ce qui constituerait une énorme perte.
Face à la situation, les responsables, le 18 février 2008, entendaient développer des initiatives. Ils envisageaient la réquisition des magasins de
Par ailleurs,
En somme, au dire des responsables de
On ne peut que comprendre la saute d’humeur des sucriers du Burkina, le 17 janvier 2008, sortis pour marquer les consciences et dénoncer une concurrence dite déloyale au pied de
Il convient donc de rationaliser l’importation du sucre (qualifiée de sauvage dans certains milieux de la société), quand on sait que l’entreprise, avec une production moyenne de 30 000 tonnes, n’arrive pas à couvrir le besoin national estimé à 70 000 tonnes. Au regard de cette donne, il y a plus de 50% de marge pour les importations et chacune des parties (
Malheureusement, force est de constater que l’importation du sucre reste un « superdeal » pour des opérateurs économiques. Le bénéfice serait faramineux malgré le prix hors compétition du sucre importé.
Après une réaction des autorités, jugée tout de même timide par les travailleurs, un importateur aurait vu sa marchandise bloquée. Astreint à l’achat du sucre chez nous, il serait venu payer 2000 tonnes qu’il ne se serait même pas empressé d’enlever. Puisque le « passeport » pour l’importation était un acquis. Il a fallu que les responsables poursuivent ce dernier afin qu’il vienne alléger leurs magasins.
C’est dire que l’importation du sucre constitue un marché très juteux pour les opérateurs économiques. Mais à quel profit faut-il sacrifier des milliers d’emplois ? Question récurrente. Dans cette polémique autour de la mévente du sucre, si l’importation reste à réguler, certains estiment aussi que
En effet, si cette société, du temps de cette situation décriée, démarrait sa campagne sous crédit bancaire, à croire en des sources crédibles, elle aurait assaini sa gestion. Pour preuve, soutiennent-elles, l’entreprise a réussi à entamer la campagne sur fonds propres.
Luc Ouattara
L’Observateur Paalga du 20 février 2008
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