Mourinho va nous manquer
Chelsea FC
Mourinho va nous manquer
C'est presque devenu une affaire d'Etat ; rarement, le limogeage d'un entraîneur de football aura fait couler autant d'encre et de salive : en effet, le départ de José Mourinho de son poste de manageur de Chelsea a eu l'effet d'une bombe dans tout le monde sportif même si les prémices étaient pourtant palpables.
La tête du technicien portugais était mise à prix en raison des derniers résultats, décevants, du club mais aussi des relations tendues qu'il entretenait avec le propriétaire du club, le milliardaire russe Roman Abramovich.
D'abord, le début calamiteux de Chelsea en championnat anglais de D1 et le récent match nul au stade Stamford Bridge face à la modeste formation de Rosemborg en Ligue des champions étaient de trop.
Malgré le fait que Mourinho a gagné le cœur des supporters de Chelsea et une partie des joueurs du club dont Frank Lampard, Didier Drogba et Carvalho, il y en a un, le plus important, qu'il n'a pas su séduire : Roman Abramovich, le magnat russe propriétaire du club.
La lutte de pouvoir qui s'est jouée entre les deux hommes a tourné en faveur du proprio. Car en aucun cas, Mourinho ne pouvait être vainqueur.
C'est dommage que la personnalité des deux hommes aient primé sur les valeurs sportives. Le premier, Mourinho, fier, impulsif, extraverti, le verbe haut, toujours enclin à polémiquer et qui adore aussi se mettre en valeur, ne pouvait pas s'entendre avec le second, Abramovich, calme, réservé et timide, soucieux de ne pas se mettre en avant, de rester à l'ombre et de régler les problèmes en interne sans faire de vagues.
D'un point de vue purement sportif, la première sortie de Chelsea en ligue des champions n'a été guère rassurante, or cette année, la finale se jouera en Russie. Abramovich voudrait bien que son club aille remporter ce trophée sur sa terre natale.
Et puis, c'est bien connu : l'entraîneur est devenu un fusible dans le fonctionnement d'un club. Quand ça ne marche pas, on le saute avec l'espoir que son départ créera le déclic. Mais ici, il faut craindre l'effet contraire car certains sociétaires du club londonien ne jurent que par leur mentor d'entraîneur.
De toute façon, et la valeur de l'homme peut l'attester, Mourinho ne chômera pas longtemps. Avec le CV impressionnant qu'il a, il trouvera rapidement un point de chute si déjà les clubs ne se bousculent pas au portillon. En tout cas, il manquera à tous y compris ses principaux rivaux entraîneurs au rang desquels Alex Ferguson de Manchester et Arsène Wenger d'Arsenal.
L’Observateur Paalga du 24 septembre 2007
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