Nous faisons de nos enfants des dealers
Défaillance de l'éducation familiale au Burkina Faso
Nous faisons de nos enfants des dealers
Le plus précieux cadeau que l'on puisse offrir à son enfant, c'est assurément une éducation conséquente. Voilà une conviction incompressible qui, quotidiennement détermine nos actions envers notre progéniture.
Cependant, ce souci éducatif nous conduit parfois à des actes contraires à l'élévation humaine.
En effet, souvent obnubilés par la quête pressante de la fortune, nombreux sont ces parents qui encouragent naïvement leurs enfants à collecter pour la vente des objets familiaux de peu de valeur tels que les bouteilles à pommade, les chaussures usées et autres objets en alluminium. Cela fait certes le bonheur des acheteurs qui, de quartier en quartier, crient sans jamais se fatiguer "Kaam boutelle" ! "Samara kolo" ! (bouteilles à pommade ! chaussures usées !), mais pas celui des enfants.
Cette pratique, courante et a priori toute innocente, cultive malheureusement chez l'enfant, l'homme de demain, le réflexe de se débarrasser toujours de tout vieil objet susceptible de lui rapporter quelques pièces de monnaie ; et par ricochet, la promptitude à vendre, à l'avenir, ses propres biens (vêtements, chaussures, lits, vélo, etc.), surtout quand celui-ci est menacé par la galère.
L'importance de l'éducation dans le devenir humain exige donc de tout parent des actes réfléchis envers ses enfants. Prenons-en conscience car il y va de l'avenir de toute la nation.
Wendnonga Gilbert Kafando
L’Observateur Paalga du 14 août 2007
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